Il vagabonde.
On ne le regarde pas,
Ou si peu.
On ne lui parle pas,
Ou très peu.
C’est devenu son habitude
Son quotidien,
Sa solitude,
Une main lâchée sur le chemin.
Sur le chemin de la vie,
Sur le chemin de l’amour,
Un cœur qui bat pour qui ?
A t ‘il encore besoin d’ amour ?
Alors, un matin, il monte sur un embarcadère,
Un bâteau qui en a pas l’air,
Un vieux rafiot de couleur TERRE,
Pour affronter la mer.
Le bruit du moteur casse le silence,
Le bleu de la torpeur de l’éternelle errance,
Ici, là dans un port de France,
qui fustige l’instant de son itinérance.
Une mosaïque sonore, un mélange de bruits,
Fouette soudain son corps au milieu de la nuit,
Comme un refrain, une mélodie,
Et l’accompagne dans cet infiniment “petit”.
La houle des vagues le berce sans cesse !
Son cœur tangue dans une violente caresse !
L’emportant dans une improbable ivresse !
Mêlant à la fois douleur et tristesse.
Alors il bourlingue contre les vents,
Qui le dézinguent dans ses tourments,
Qui le déglinguent inlassablement,
Sur ce vieux rafiot qu’est la TERRE…
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