Délirant au bord de l’oubli et luttant seul
Cette nuit qui refuse d’obéir à l’aube
Où le noir me ronge en plein air sous le tilleul
Dans les cauchemars qui me coincent et m’englobent.
À côté du pont de la mémoire en ruine
Des roses en amont dont je ne me souviens,
En aval de nulle part naissent leurs épines
Qui laissent tomber les pétales parisiens.
Sans surveillance et en silence les mots passent
Dans la monotonie si terne qui me tue
Puis le temps s’oublie, les visages et l’espace
Tout est devenu nu, un statut dévêtu.
Pas de différence entre la nuit et le jour
Quand les heures passent sans s’en apercevoir
Tout est brun, tout est noir, sans limite et contours
Alzheimer a les yeux ouverts mais rien à voir.

Médecin et poète tunisien, Saber Lahmidi conjugue les langages du corps et de l’âme dans une écriture profondément humaniste et symbolique. Né à Tozeur, aux portes du désert, il puise son inspiration dans la lumière du Sud, les palmiers de l’oasis, et les silences du sable.
Auteur de plusieurs recueils poétiques bilingues (arabe-français), dont « La lumière m'entoure » et « Quand l’amour devient vers », il explore les thèmes de l’exil, de l’amour sacré, de la mémoire, et de la quête de soi. Sa plume navigue entre philosophie et émotion, entre le murmure d’un vers et le cri d’un monde intérieur.
Membre actif de Plume de Poète depuis 2020, il partage ses écrits comme autant d’éclats d’humanité, croyant en la poésie comme espace de guérison et de transcendance.
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J’ai bien compris votre: “expression” de mon côté, c’est: Parkinson!