Humeur vespérale.
Le soir qui m’apaise fait place dans ses premières ombres à tout autre chose. L’air se rafraîchit les bruits s’estompent, un ciel nouveau pose sur les villes une paix qui s’installe, plus rien n’est à craindre.
J’ai moins confiance aux journées d’automne souvent si sombres et trop pleines d’incertitudes.
La nuit est un havre, une antre chaude où se confinent les impatients quand les yeux se reposent, le temps s’étire dans un soupir reput.
Dehors, quelques somnambules vaquent dans un silence relatif à leurs divagations nocturnes. Les silhouettes se faufilent comme pour ne pas déchirer l’espace de velours, seul un couple de greffiers perché sur la gouttière, hurle cet amour qui ne durera pas.
Dans la pénombre la vérité est tout autre, seul les initiés, conviés à la confidence, partagent leurs secrets quand les exclus fantasment sur leurs vastes interdits.
Sous le ciel étoilé l’infini s’expose, au delà de l’espace l’horizon est ailleurs, il est permis de rêver.
Des corps s’étreignent, la nuit c’est le désir qui se lâche, quand la peau se réveille l’abandon se délecte et les mots se susurrent dans un souffle amoureux.
On accorde à Morphée la confiance du lendemain, on s’évade en sommeil au repos du guerrier et on s’endort tranquille, sans penser à demain.
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©Patrick Le Grand – 17/06/2018
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Belle introduction et merci pour vos partages poétiques Patrick !
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