Nous voudrions vivre ce rêve qui fait mourir
Nous rêvons de demain, présent dans l’avenir
Nous voudrions sentir le temps entre nos veines
Ce temps qui s’éternise et coule en heures vaines
Revenir au présent, redevenir enfant
Advenir à soi-même se dépouiller du temps
Vivre de solitude cette part d’éternité
Trouver son énergie, trouver sa vérité
Tout ce que la vie a tué en mon âme
Renait dans la nature comme le feu dans flamme
Dans le silence je nais et revis de ce vide
Qui me vide du trop-plein qui a creusé mes rides
Je retrouve l’enfant qui m’offre le sacré
Réapprends à aimer sans mesures sans compter
Se dépouiller enfin pour se sentir vivant
Tout n’est que vanité et poursuite du vent
Véronique Monsigny,
Septembre 2023

Partager la publication "Enfance éternelle – Véronique Monsigny"
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Très beau texte Véronique !
Merci pour ce partage, j’aime beaucoup votre style, les mots glissent bien à la lecture et on y découvre tellement de clichés dans nos yeux de lecteur…
Je viens de lire votre présentation et je vous félicite pour votre parcours.
Peut être que d’avoir attendu le moment propice pour lâcher vos maux permet d’amplifier vos inspirations poétiques et laisse encore mieux s’exprimer votre coeur.
Au plaisir de vous lire à nouveau.
Alain