Le poète.
-Ô ! Muse, divine enchanteresse . Ma tendre et douce déesse,pourquoi ce
silence si dense, Cette solitude autour de toi , en toi et contre toi ?
Pourquoi cette lancinante inquiétude, gonflée d’incertitudes ? –
Pourquoi cette crainte, Ces sourds gémissements, ces plaintes.
Cette muette douleur qui lacère ton cœur ?.
Mon astre du soir, fidèle amie, éclaire de ta tendresse mes nuits, égaye
ma vie, souris-moi je t’en prie , sans toi je sombre dans l’oubli.
Je te sens en ce jour, seule et sans amour. Aigrie, malheureuse , ni gaie, ni
heureuse .
Je te sens âme évanouie, Cœur alourdi. Dis-moi ce qui te triture ,je
panserai ta blessure! Je me sens mal ,Je ne veux pas que tu t’en ailles.
Je suis meurtri, ma chair aguerrie, de ce mal je t’en supplie, Je veux en être
guéri! Car de toi, ma colombe je suis épris.
“La muse”.
-Poète, mon ami, l’Aven d’amour et de poésie ,Je te sens inquiet et sincère ,
voulant à tout prix percer le mystère.
Ma vie a été telle que j’ai dû la taire . À toutes les souffrances j’étais ce
mot “espéré”.
Toute ma vie, fut un océan dormant, en son sein des cris
écumants…
“Le poète”.
– Ne t’arrête pas, ma muse! Continue, apaise mon cœur. Tes mots suaves, me
laissent en émoi. Je m’interroge, je m’inquiète, suis-je la cause de ton
errance ? Es-tu victime de mon indifférence ?
“La muse”.
– Non, troubadour adoré, mon bien-aimé, tes vers magiques m’ont
toujours sublimée. J’écoute ta lyre enchantée, je peux rire et chanter . Tu
m’as chanté “l’amour ” en dissipant mes larmes. Comment t’accuser, toi
mon bien-aimé d’être un cœur sans pitié ? .
Je ne puis à toi me dérober et de ces quelques mots ,je te dévoile les
causes de tous mes maux.
Un jour fatiguée de lutter , toujours contre vents et marées , j’ai décidé
alors de m’arrêter en une halte bien méritée .
J’ai vu alors dans ma vie défiler, une femme, une femme blessée, triturée
,Oubliée corps et âme liés .Une femme dénigrée au gré des simagrées .
Une femme trahie, haie jusqu’à la lie. Bafouée, flouée par de chimériques
promesses ,provoquant larmes, tristesse sans cesse . Sa vie était un
“rien” au quotidien ,une femme abandonnée après avoir tant donné ,
rejetée, murée dans le silence de l’absence .Une femme devenue complexe
par des êtres complexés . Cette femme mon poète adoré me ressemblait,
cette femme c’était ma vie.
“Le poète”.
-Ô ! Mon dieu, j’implore en ces lieux, mille cieux. Les coups portés à mon
cœur par les mots de ma muse sont plus poignants que ceux d’un poignard
. Ô ! Muse ma bien-aimée, Ombre céleste. Femme aimée, aimante est
amourable , Je t’aime depuis qu’on m’a appris à t’honorer, à te
respecter ,depuis qu’on m’a dit de faire de toi une égérie . Entends ma
voix qui hurle ton nom . Écoute les battements de mon cœur, qui
résonnent ardemment. Effeuille mon âme, tu verras tout l’amour que j’ai
pour toi . Je soulèverai pour toi, les monts par centaines pour te prouver
combien je t’aime. J’entretiendrai de toutes mes forces ta soif inaltérable
d’exister. Ma sirène couronnée, femme souveraine ,fais-moi confiance
,j’effacerai tes tourments de mes nobles sentiments … Muse, daigne
m’accepter. Mon âme s’impatiente à t’aduler … Réponds-moi, veux-tu enfin
m’accompagner ?.
La muse .
-“…?
“le poète”
-où es-tu muse, tu ne réponds plus à mes appels, à mes soupirs !
“la muse”
-……..
suite prochainement.
–
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