M’accorderez-vous l’ultime coquetterie …
Car vous ne manquerez pas de galanterie,
De vous présenter ici ma quarantaine,
Que j’ai adorée et bue, la coupe pleine ?
Années brillantes, un grand feu d’étincelles !
Deux décennies encore, ma vie est belle,
Aimant la liberté, pour l’étranger je pars,
Quelle qu’en soit l’issue, il n’est pas de hasard.
Mais j’en suis revenue à plates coutures,
L’expérience se meurt, rien ne dure.
Et puis, peu importe, je me suis aguerrie,
J’ai retrouvé mes marques, mes enfants chéris.
Hier, j’ai coupé ma chevelure ternie,
Voici des aléas et l’été est fini,
Le bilan posé, j’ai eu beaucoup de chance,
Je n’ai jamais manqué un seul pas de danse.
Mes quatre fois vingt ans, je ne peux les nier,
Mes perles de printemps faisant un collier,
Souhaitons que son fil tressé si fortement,
Je puisse le porter sans risques longuement !
Mes passions vives sont ma sauvegarde,
Mes enfants me comblent quand je les regarde,
Cafard, je te fuis en détournant la tête,
Le temps est si court, profitons de la fête !
Quelques fleurs, simplement me donnent du bonheur,
Croyez-moi, j’ai l’amour bien chevillé au coeur,
Au prochain mois d’avril : bon anniversaire,
Sans bougies, le gâteau risque de déplaire.
Car si on dit qu’une femme est plus belle,
A la vacillante lueur des chandelles,
Bien sûr, ici, ce ne pourrait être le cas,
Même si les rides ne me dérangent pas.
Mes cheveux auront-ils le temps de repousser,
Aussi longs qu’ils l’étaient cette année passée …