Colère en fusion, effusions des soumis
Des entrailles de l’homme, la lave jaillit.
Au métal rougeoyant par Mulcifer forgé,
Naissent les armes de rancœurs larvées.
Elles s’effilent, se fourbissent, aiguisent
Les lames des révoltes à tous promises !
Les élites se délitent, oublient la plèbe,
Confortent le fort, négligent les faibles !
Quand le technocrate se pense en Dieu,
La sagesse ne sait plus gouverner le feu
Couvant dans la rue prête à s’embraser,
Dans la fureur d’émeutes de désespérés.
L’hydre despote serpent dans l’ombre
Patiente. Forces du mal et du sombre,
Avides de gloire, domination tentation
Pour le trône, marches vers l’accession,
De nos ennemis, ils sont de l’intérieur,
Noirceur à venir qui attend son heure !
La puissante noblesse raison s’essouffle,
Sous la tempête qui, à nos pieds, souffle.
La bateau tangue, sous la vague il coule
Dans le flot écumant des ires de foules.
La République s’effrite est-elle encore ?
Reste-t-il un guide, qui sera son mentor ?
Si les cimes s’abîment dans les abysses,
Restera-t-il assez d’hommes sacrifices ?
Pour défendre cette hérédité héritière,
Des siècles passés, de siècles lumières,
De l’expression des pour et des contres,
Si l’un parle, l’autre peut lui répondre !
Démos le peuple et cratos le pouvoir,
Entre parole et ordre, liberté et devoir,
Démocratie, équilibre fragile oscillant !
Pour et contre, des guerres et du sang,
Point de répit, des luttes, pas de trêve,
Forgée à l’enclume de siècles de glaives !
Arnaud Mattei, le 09 Mai 2021
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Félicitations ! Beau coup de colère et beau coup de plume.
Merci Philippe, bonne soirée à vous