DEMOISELLE EIFFEL – Véronique Monsigny

 

DEMOISELLE EIFFEL – Véronique Monsigny

A l’insu  du soleil  tu te baignes de bonne heure

Pudiquement cachée d’un rideau de buée

Le vieux Pont Mirabeau garant de ta pudeur

L’île aux cygnes gardienne de ton intimité

 

En voyeurs indiscrets nos regards t’agressent

Assis dans le métro qui tel un météore

Surgit de nul part et la Seine traverse

Mais le Pont  Bir Hakem te protège de son corps

 

Enfin tu apparais, l’ange gardien est vaincu

Le soleil d’orient rend rose ta confusion

Et tu caches ta face comme une jeune fille émue

Dans un nuage que dorent du soleil les rayons

 

Remontant doucement à la source des sages

Quittons la Demoiselle, allons vers son ainée

Dont les flambantes tours datent du Moyen-âge

Les pieds enracinés dans l’antique citée

Nombre de Vues:

19 vues
Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

3 réflexions au sujet de “DEMOISELLE EIFFEL – Véronique Monsigny”

Laisser un commentaire