Déclaration d’amour – Anne Cailloux

Paris, ma première histoire d’amour ce fut vous.

Je me souviens de ton métro, nous attendions de passer la gare d’Austerlitz pour nous engager dans le virage du quai de la Rapée, et de sa station aérienne, en espérant ne pas finir à ce fameux institut médico-légal, que l’on voyait comme le nez au milieu de la figure. Frissons garantis pour  les enfants de 7 ans que nous étions. Premier manège céleste.

Belleville, cosmopolite, nous avons voyagé en Asie au moindre coût, canard laqué sur un air de Bordeaux rosé, nos premières baguettes.

Pigalle et nos crises de rire quand nous étions accostés par les chasseurs de cabarets qui eux, embrigadaient les touristes. Le Moulin Rouge et nos French Cancan à 2 heures du matin dans la rue Fontaine. La locomotive boite de nuit emblématique et nos déhanchements sur des musiques infernales pour finir au club de jazz le Caveau de la Huchette, typique 1920. Moment extraordinaire qui nous faisait voyager dans cette Amérique Mythique..

Rue de Crimée, Paris 19ème et le bar de nos amis les Hells-angels sur un air de rock, avec les vibrations des choppers et la certitude, que s’il y avait un lieu où nous serions en sécurité, c’était bien dans ce bar de bad boy.

Rue de la Santé, hôpital Cochin et ses urgences, à travailler le week-end, D’enfer Rochefoucauld et nos manifestations aux odeurs de merguez, pour des causes perdues d’avances, un détour dans les catacombes où les copains nous faisaient peur.

La Closerie des Lilas, un chanteur en terrasse, plus renard que Renaud.

Sainte-Anne….. J’aurais pu être patiente, mais je fus soignante et plus patiente que jamais et moments inoubliables avec ses malades pas comme les autres, que j’ai tant aimé..

Châtelet ses boutiques, le Pot-au-Feu, célèbre restaurant des halles, qui porte bien son nom, dîner avec mon amie Chita, gitane et comtesse de naissance, avec ses 14 pinschers et le sac offert par le chef, avec les 14 os pour ses chouchous .

L’Alsace aux halles et ses choucroutes avec un digestif offert par Jacques Debout. Dragueur devant l’éternelle.

Le Sacré-Cœur avec ses grenouilles de bénitier et ses peintres. Respect en ces lieux .

Vincennes, tout les samedis matins pour le jogging, avec le chien, qui s’en prit au cheval du gendarme. Un sourire et l’affaire fut dans le sac.

La Foire du Trône et ses manèges avec son train fantôme et les mains baladeuses qui vont avec, c’était ça aussi Paris !

Le Quai des Orfèvres, le 36 et ses célèbres commissaires face à la Seine qui, à certaines heures n’avait plus aucun reflet.

La Tour Eiffel où nous avons joué bien souvent entre ses jambes dans une inconscience qui n’existe plus aujourd’hui.

Le jardin des Tuileries et ses chaises en fer forgé, les bateaux dans ses bassins que nous faisions couler 

Le tombeau de Napoléon avec un silence dû au respect. Avec mon père, il y avait des sujets avec lesquels on ne riait pas !

Bercy… Johnny Hallyday et notre copain musicien cuivre dans son orchestre, qui nous a fait passer bien souvent de l’autre côté avec le BIG BOSS.

Le Plaza Athénée et son chef aux neuf étoiles.. Robe du soir et la patate chaude dans la bouche pour imiter nos amis les bobos….

Un canon chanté un soir a la bastille entre une Marseillaise en grave et l’international en aigu.. et moi à la guitare sur une musique de Van Halen.

Mon histoire d’amour avec Paris est un coup de foudre je pourrais en parler jusqu’à la fin des temps, elle est dans mon âme même si quelques fois je la trompe pour d’autres continents, d’autres pays il y a quelque chose qui me retient à elle, comme personne, amour viscéral..

Paris ? Il faut avoir gambadé dans ses rues pour comprendre.. et l’aimer

© Déclaration d’Amour – Anne Cailloux – 31/10/17

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Anne Cailloux

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Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

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O Delloly
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31 octobre 2017 21 h 56 min

Vive Paris et ses coins de folies où même à 3h du matin
se respire moment divin en lieu parfois taquin
Merci Anne
Oli