Bibliothèque aux livres rangés,
Ou bibliothèque de données ?
Plus d’encre, plus de papier,
Des touches, un clavier,
Plus de pages, plus d’odeurs ,
Un écran, un ordinateur,
Plus de taches, plus de ratures,
Est-ce là la nouvelle écriture ?
Une mémoire pour tout conserver.
Une mémoire pour ne pas oublier,
Cahier d’écolier mes souvenirs,
Quittant leurs secrets partagés,
Sur la toile à d’autres les exposer
Pour un compliment, un sourire !
Reliure de carton ou numérique,
Est-ce là si grandes différences
Entre modernes et classiques ?
Querelle sans grande importance
Car les mots restent le toujours,
Ceux du beau et des troubadours !
Les livres de vélin transportent,
Ils sont tactiles, ils sont graciles,
Ils sont l’utile, ils sont le fragile !
Ils s’emportent, ils nous escortent,
Marquant notre mémoire profonde
Au gré de nos humeurs vagabondes.
Si ma préférence est le parchemin,
Le tout opposition ne sert à rien !
Publier est irrépressible besoin.
Qu’importe la forme, seul le fond
Emporte la raison dans le lointain,
De l’imaginaire certain et incertain.
Scribe ou mandarin de l’éternel,
Trempe ton stylet dans le virtuel
De l’onirique réel inépuisable .
Un roman, un poème, une fable,
Dans ses légendaires dévorants
Racontent l’inexorable du temps !
Arnaud Mattei, 22 Février 2021
Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Quant à moi, Arnaud, vous empruntant ces beaux mots de votre profil, j’éprouve “l’irrépressible besoin, de retrouver l’émotion de la feuille blanche”… Cependant, j’utilise tout ce qui je peux avoir à portée de main…même sur le “parchemin” de rouleaux de papier toilette, quand l’envie et le besoin pressent. Astuce.
Merci pour ce partage utile.
Un beau jeu entre virtuel et réel. Pour ma modeste part, j’ai refusé dé choisir l’important ce sont les mots que l’on encre à nos âmes…
Qu’importe le support si les mots transportent l’émotion. Beau texte.
J’écris toujours sur le papier
Qu’un bug ne pourra effacer
Après me reste à publier
C’est fastidieux, faut y passer
Belle traduction Arnaud, merci pour ce réel virtuel !