Les danseuses en coulisses répètent les prémices d’un spectacle qu’applaudissent des mains pleines de délices.
Quand de leurs bras tendus elles nous portent aux nues et font naître un frisson dans nos vies sans passion.
En s’étirant les jambes sur les barres glissantes elles se penchent en deviennent émouvantes.
Il y a dans leur lenteur comme une belle gageure de retenir les heures pour frôler le bonheur.
Puis en pas cadencés elles se mettent à sauter dans un élan posé qu’elles ont apprivoisé.
Pleine de retenue, elles tournent en continu reculant les limites d’un corps qui nous invite.
Du haut de leurs chignons elles nous montrent que non, le monde ne tourne pas rond mais qu’elle viendront à bout de tous les tourbillons.
Et c’est les pieds en pointe et les deux mains jointes qu’elles cueillent les étoiles.
Leurs habits de pâleurs dissimulent la sueur de toutes leurs labeurs.
Dans leurs chaussons tressés se cachent dépités de petits doigts blessés d’avoir par trop heurté la scène convoitée.
Et quand il se fait tard elles signent leur départ d’un grand et bel écart.
Merci, Martine, pour ce généreux partage, “toutes voiles dehors”, indicateur d’un vent favorable. Bienvenue et bonne continuation !
Cordialement
Brahim
Belle introduction sur la pointe des pieds Martine !
Merci pour ce beau partage poétique et nous avons hâte de découvrir vos autres textes.
Bien à vous,
Alain