J’ai débarqué ma peine dans le port de Palerme ;
Ma tristesse en trop-plein touche terre, à son terme.
Je les laisse aux bons soins du soleil et des vents
Qui ont souvent gonflé la voile de mes rimes
À votre souvenir, toujours aussi vivant.
Du passé et des pleurs mes vers se désarriment :
J’ai le cœur en rade mais il bat comme avant…
J’ai débarqué ma peine dans le port de Palerme
Mais tout le reste est là, collé à l’épiderme :
La solitude, au quai, boit un à un mes jours
Et le vide avale, dans ce havre, mes heures.
Le néant gobe encore « jamais » et « toujours »
Car l’oubli de vous, ici, ne peut être que leurre.
Le radoub annonce un redoux, d’autres séjours,…
J’ai débarqué ma peine dans le port de Palerme.
Si le deuil me condamne à de la prison ferme,
Je m’évade au bleu ciel, la chaleur m’élargit.
Et si votre ombre se fond, parfois, dans mon ombre
L’amarre qui me tient à vous à mes pieds gît :
Mes yeux se portent vers l’horizon et y sombrent ;
Le malheur reste au dock, le chagrin s’assagit,…
© Christian Satgé – décembre 2015
Bravo Christian très beau poème, souvent nos souvenirs font de nos écrits des sources enrichissantes et constructives
J’ai beaucoup aimé ma lecture
mes amitiés
Fattoum.
Il y a des lieux intimement liés aux souvenirs marquants de la vie…
et c’est justement là que le chagrin se pose laissant renaître l’espoir.
Très beau poème.
Merci Christian pour ce partage.
Amitiés
Chantal