Aujourd’hui j’écrirai sur le moment présent
Duquel nous sommes évidemment absents.
Ne fut-ce qu’en dépit de notre tempérament…
Pour lequel rien ne saurait si candidement
Nous absoudre du temps de nos égarements.
Demain je gerberai dans ce faux mélodrame
Où tous se pavanent avec classe, élégance
Pour triompher dans cette drôle de trame
Des mêmes absurdités où tout commence
Et se consume lascivement avec nos larmes.
Hier appartiendra assurément à ce futur
Sans aucunes retenues et avec démesure.
Je revivrai alors avec toutes mes tournures
Cette verve où longtemps sous les parures,
Vint et ce cacha les rimes de cette rupture.
Si le temps parait si long et parfois si court
C’est qu’il n’a jamais appartenu à personne.
Surtout pas à ceux qui le calcul avec les jours
En n’en dissimulant les voyelles, les consones
Dans cet alphabet où y rôdent les vautours.
18 octobre 2018