J’ai toujours rêvé en regardant la ligne d’horizon
J’imagine, à ma guise, ce qui se trouve au-delà
Toujours devant, nous échappant par vaux et par monts
Elle nous abandonne à nos curiosités d’ici-bas
Le mystère est grand, l’attraction lointaine
De peuplades paisibles et généreuses
De vallées verdoyantes et d’immenses plaines
Parcourues de rivières aux couleurs radieuses
Mon regard, parfois, caresse
Là une cabane, plus loin, un chêne imposant
Et la mine éclairée de tendresse
Comme un bébé je m’assoupis un instant
Ma balade vagabonde se poursuit
Sur les steppes d’Asie centrale
Chevauchant crinière au vent à l’infini
L’immense étendue à dos de cheval
Tout au bout de la chevauchée
La jonction entre ciel et terre
Le vent qui salue l’étranger
D’un mugissement qui vous prend à revers
Je m’incline devant ces beautés naturelles
Qui me renvoie à ma juste insignifiance
Ce paysage grandiose aux couleurs plurielles
Qui s’impose au temps qui nous devance
Chaque instant passé à rêver
Me permet d’échapper à mon quotidien
Et ces évasions juxtaposées
Sont, de ma vie, les béquilles et le pain
Le temps a passé sur mon apparence
Et j’ai toujours un pied ici et l’autre là-bas
Un esprit partagé entre la réalité et la romance
Et des rêves d’un ailleurs d’une autre fréquence
© Hissame Halaoui – 24/12/2017