Avoir tant oublié – Fanch

Avoir tant oublié de ce que l’on féconde

Aux intimes secrets de l’incertain d’une âme,

Ignorant de toujours les voies de l’outre-monde

Et ce qu’il nous dirait de l’être qu’il proclame.

 

Avoir tant oublié de la raison des mères

A la saveur faussée d’une enfance sans vie,

S’inventant la mémoire des choses qu’on enterre

Aux ondes d’illusoire à qui l’on se dédie.

 

Avoir tant oublié des âges qui s’effacent

A subir un présent fugace et dérisoire

Et n’offrir, pour autant, à ceux qui les remplacent

Qu’un fragile désir empreint de nos déboires.

 

Avoir tant oublié des chants et de la geste

A des rêves fanés que nul printemps n’accueille

Mais vouloir déchiffrer sans fin les palimpsestes

Écrits aux paysages qu’une vieillesse effeuille,

 

Espérant y trouver quelque manne céleste…

Avoir tant oublié

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2 Commentaires
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Véronique Monsigny
Membre
4 décembre 2015 17 h 42 min

c’est magnifique, mais je sens que vous n’avez rien oublié… Juste transformé le deuil en poésie. Et de ça, nous vous remercions ami poète !

Plume de Poète
Administrateur
3 décembre 2015 16 h 59 min

Belle introduction Fanch ! merci pour ce partage poétique et nous avons hâte de découvrir vos autres textes.
Bien à vous,
Alain