 Au siècle dernier, dans Paris fleurissaient certaines fleurs du Mâle. Comme une épidémie, le vent emportait avec lui ses préceptes vers d’autres villes, d’autres continents. La révolution de février pointait son nez, et avec elle, ses poètes pas comme les autres. Ce fut un siècle d’exception, un millésime ; mœurs de bohème, âme de poètes, de syphilis, de tuberculose, d’alcool, d’opium et de plaisirs divins. N’était pas poète maudit qui veut ! Une nuit, Paul Verlaine rédigea un écrit et offrit ses révérences à « ses poètes maudits » sans deviner qu’il intégrerait ce cercle très fermé. Ces enfants d’Apollon, osaient tout ! Paul Verlaine tira à deux reprises sur son amant, qui n’était autre, que Arthur Rimbaud. Rimbaud: Anti bourgeois et libertaire, beau comme un Dieu, ses amours deviendront Abyssins. Dès quinze ans, il obtint tout les prix, toutes les récompenses. Il rédigeait ses poèmes en latin avec aisance. Tous ces félibres se débauchaient dans des vices et délices pour oublier la vision de ce monde, qui n’a pas changé depuis. ils étaient incompris de cette société. Ces versificateurs leurs rendaient bien d’ailleurs ! comme on les comprend, : il fallait juste oser. Ses poètes ont brûlé la vie par les deux bouts, ils ont (sur) vécu, peu de temps, intensément ? absolument.. Baudelaire, Rimbaud, Genèse, Corbières, Edgard Allan Poe… Gérard de Nerval eu une ”Faim” tragique, dans tous les sens du derme, décharné, devenant nécessiteux, faisant comme la cigale, quémandant… Qu’ont les pendent hauts et courts ces dépravés. Ce fut fait pour lui ! par d’autres ! Par lui même ? … Même sa mort trouva des hypothèses. Il paraît que.. Il se dit que.. il écrivit des proses pour des illuminés, l’ésotérisme fut une inspiration pour lui. Toutes ses femmes furent des déesses, des fées, une quête féminine éperdue d’avance. | Ses poèmes rendirent hommages à des grands personnages: Victor Hugo, Madame Sand, Alexandre Dumas et j’en trépasse, par le gothique. Comme presque tous, ces poètes maudits, eurent une passion pour la mer et des militaires dans leurs lignages proches. Tristan Corbières dont l’inspiration était puisée dans le pardon de Saint -Anne le Palud et de ses légendes bretonnes, fut le bohème de l’océan. Baudelaire disait de lui, qu’il était strident comme le cri des mouettes, Paul Verlaine le prit sous son aile.. Comme un cercle sans fin, les uns protègent les autres. Baudelaire lui aussi, aimait ces paradis artificiels pour se prélasser dans la luxure, la débauche, les femmes de grandes Bouches et de petites vertus. Il n’eut pas besoin de boire le rhum de l’île de Bourbon pour écrire l’albatros, il le vit de ses propres yeux. Il embarqua sur un bateau, sous l’ordre de son padré. Le plus beau, n’est pas ce poème de l’albatros, mais le pourquoi du comment… Métaphore qu’il faut décortiquer comme un poisson plein d’écailles, où les marins capturent les albatros à coups de crochets. Torturé, le roi de l’azur se meurt pour finir en étui à cigarette. Le plus immoral, n’est pas toujours là où on le croit. … Simplement anti-conformiste, je persiste avec lui et je signe. Edgard Allan Poe, Américain, exubérant et macabre dans l’imaginaire, fut défendu par Baudelaire. Il fut le premier à écrire des histoires fantastiques qui furent connues en France et traduit par Charles Baudelaire lui même. L’imagination est la Reine des facultés, comme vous aviez raison Monsieur Baudelaire. Je vous dépose quelques fragments de roses, enveloppés de prose, en silence, juste entre vous et moi. Prose, que j’ose, assez osée, mais Vous, vous le comprendrez. Le passeur de mots vous portera ses osés, à votre paradis endiablé, car entre vous et moi, c’est une longue histoire d’amour. Il paraît qu’au paradis, les albatros se promènent sur les bateaux ivres, que les coquillages se déshabillent et se saoulent sous une lune blanche, sous les yeux d’un corbeau qui se promène sur le dos d’un chat noir. Mais ce ne sont que des chimères , je vous l’accorde…. Ils nous manquent des poètes comme vous, écorchés vifs, dont la peau traînerai sûrement sur les mâts des bateaux. Alors j’ose une dernière phrase qui fera pâlir certains et sourires d’autres, comme en votre temps J’ai oui dire, que certaines langues disaient, à propos des poètes maudits.. Qu’ont les pendent haut et court. Ma langue bifurque en corps et dit; qu’ont les bandent haut… À ces poètes maudits ! ©Anne Cailloux |
A mieux vous connaitre, demain, dans cette liste j’ajouterais votre nom pour mieux vous reconnaître.
Est-ce on naît poète ou la vie en fait de nous un poète? Si au cœur diaphane s’ajoutent les événements de la vie qui nous écorchent , chacun est poète très souvent sans le savoir, très beau hommage à ces grands maîtres du verbe, mes amitiés.
Sublime.
Beaucoup de poètes ou même des artistes ont été des grands incompris de leur vivant et souvent un vrai poète est un écorché vif qui vit des passions intérieures qui brûlent comme un feu de de forêt et les emportent dans leur lyrisme..C’est ce feu, cette passion et souvent une grande sensibilité intérieure contrariée par la vie qui en a fait des poètes maudits à leur époque
Beaucoup on sombré, il est vrai parfois dans la débauche et l’anti-conventionnel complet par rapport à l’époque où ils vivaient. C’est sans doute ce qui a fait leur succès intemporel par après et leur a fait marquer l’histoire de la poésie. et de la littérature.
Une belle analyse de nos poètes maudits, qui sont un un peu devenus nos maîtres actuellement.
Bravo Anne je suis surprise agréablement bien par ce magnifique hommage dans ton très beau texte
Douce soirée
Mes amitiés
Bises.
Fattoum.
Sublime hommage à ces poètes maudits avec tes vers ils revivent ces virtuoses
Bel hommage à tous ces poètes maudits qui ont laissé une emprunte. Vos jeux de mots ici et là ajoutent une petite touche rieuse comme j’aime. Je vous lis avec toujours autant de plaisir.
Nous vous avions perdue Anne ces derniers jours ! Mais nous retrouvons votre oeil vif et vos bons mots à déguster le sourire au lèvre et le palais comblé. Une fois de plus c’est très beau et si juste. Mon faible va plutôt vers les bohèmes de la génération suivante (s’ils vous intéressent lisez le Temps des Bohèmes de Dan Franck) mais j’avoue que les vôtres m’ont séduit.
Merci Anne, bon samedi, amitiés.
mais alors qu’est ce qu’un poète normal ? un écrivain de plat pays, sans “plaintes” ni déliés,
faudra t il un jour que je vous bénisse de m’avoir maudit…..je veux bien durant ce temps être pendu à vos textes !
Un joli texte plein de tendresse et de passion pour les (re)fondateurs de la poésie, à la facture unique, au génie flamboyant et au talent prolifique, en tout cas ceux qui feront qu’il existe une prosodie contemporaine écrite par d’authentiques artistes et non seulement par d’habiles artisans. Mille merci pour eux qui nous ont ouvert des voies nouvelles et à vous de nous les avoir ainsi rappelés, Anne.
doux moment poétique relatant nos cher poètes maudits sous une plume nous surprenant
sauf évidemment ces poètes maudits qui approuvent cette écriture, je l’imagine
merci
Oliver