
L’ambivalence
Ma nonchalance,
Et je meurs je crois
De ce désarroi.
Je procrastine
Au bord du gouffre
Et mésestime
L’odeur de soufre.
L’inutilité
Que sont mes heures,
La vélocité
D’un proche malheur,
Cette folle envie,
Quasi viscérale
De fuir à tout prix
Me faire la malle.
Tout est urgence
Dans la sentence…
Mais le piquet droit
La longe tendue
C’est un entre soi
Où je suis perdue…
Je procrastine
Au bord du gouffre
Et assassine
Mon moi qui souffre.
©Anne Marie
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Ecriture de toujours et surtout du dimanche. Papier, crayon en poche pour les petites illuminations du quotidien. Et puis les pieds dans les bottes sur une ferme en agriculture biologique. Quelques enfants, une maison de pierres, un environnement préservé qui m'enrichis. Des mots, des images, des états d'âme que je mets en vers ou pas...De la poésie de secours pour décharger le trop plein. Aucune pression, j'écris au vent...Aucune ambition, j'écris au temps...
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De grandes inspirations en conscience et le lâcher prise…
Merci, Anne, pour ce partage très intéressant et qui amène à réfléchir : on a beau dire, la procrastination n’est pas toujours un défaut : dans certaines situations, comme celle de ne pas hésiter à mettre fin à sa vie, la procrastination peut être salutaire ; elle permet de retrouver la raison et dire : “mais qu’est-ce qui me prend ?”, car seul celui qui a donné la vie, celui qui est au ciel, est en droit de la reprendre !