Amazing Grace – Jean-Yves Mailleux

 

Je suis mort en automne,
au temps où les pensées s’étiolent,
lorsque l’espoir, reparti en été,
abandonne la terre bientôt enneigée.

Je me suis grisé aux heures de juillet,
et saoulé aux rayons caressants,
je n’ai pas vu venir les heures de pluies,
je n’ai pas voulu enterrer le levant,

Je pars au petit matin brumeux,
mélancolique et heureux,
le cœur léger, empli de souvenirs,
libéré, avant le froid qui déchire.

Repus de solitude, gavé de révolte,
souillé par le frisson de la faux,
et d’une espérance qui ne survit qu’au soleil,
j’ai vu venir le temps de la fin.

Je suis mort en automne,
ivre de vies et de jouissances,
le choix de ma sagesse, de mon allégresse.
La mort, à jamais, plus pure que l’hiver.

J.Y.M.

 

Nombre de Vues:

4 vues
S'abonner
Me notifier pour :
guest

2 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Jollet Roselyne
Invité
3 mai 2015 18 h 11 min

C’est très joliment écrit…J’ai pensé à un épis de blé que l’on fauche…C’est l’idée que m’a donnée votre poème !