// //
Cher Saint-Exupéry
C’est au bout de mes nuits
Que j’étouffe mes cris
Et sans cérémonie
C’est pour toi que je prie
Le renard ce midi
En passant m’a souri
Je n’ai pas démenti
Ce qu’il avait compris
« Oui c’est de mal en pis »
Puis il est reparti
Courbé vers son ennui
Si notre paradis
Se mue en tragédie
C’est pas à cause de lui !
Sans aucun préavis
Tous ils nous sacrifient
Ceux qui chantent et rient
Doivent être punis
Ou mieux anéantis
Tout le ciel s’assombrit
De trop de jours de pluie
On pose des bougies
Pour éteindre sans bruit
L’angoisse qui nous lie
Mais si notre survie
Ne tient plus qu’à ce prix
Vers quelle philosophie
Vont se perdre nos vies
Et que devient l’envie ?
Les roses engourdies
Toutes de blanc fleuries
En leurs beautés meurtries
S’offrent à l’infini
Dans un triste Paris
Si dans mes insomnies
Mon cœur s’affole, il fuit
Pour défier l’agonie
Puis soudain il me dit
« Sers-toi de la magie »
Un peu plus aguerrie
Un crayon je brandis
Puis dans une éclaircie
Teintée de nostalgie
Je trace une poésie
Dès qu’une étoile luit
Sans fin je te relis
Je renie l’apathie
Et chéris le joli
J’en oublie l’ennemi
Alors sans frénésie
De regrets envahie
Mais pleine d’ironie
Ce soir je te le dis
« Non, ils n’ont rien compris »
Merci Véronique. Que le renard et la rose préservent notre regard.
Seuls ceux qui ont un coeur et des yeux d’enfant peuvent entendre le renard et la rose… je vois que les votre brillent de mille grelots. J’aime vous lire ????????????????