Saviez-vous que “le diable se cache derrière les petits détails” ? Ce proverbe SUISSE illustre bien la duplicité d’un utilisateur qui tient à sa neutralité… alors poêle ou diable ? Le modèle le plus courant est formé de deux poêlons ronds, à fond plat, qui s’emboîte ; on le retourne à mi-cuisson.…..en chantant : « Ami Cuisson, lève ton verre et surtout ne le renverse pas » Le diable des Charentes ressemble à une petite cocotte ventrue, fermée par un couvercle bien ajusté et munie d’un manche : .2 coques vides de melon Charentés ? Le diable Alsacien est 100% naturel. Sans eau ni graisse, les aliments cuisent à l’étouffée dans une atmosphère humide, dans leur propre jus…. Atmosphère atmosphère…vous devinez la suite ! Le diable Rousset fabriqué avec de la terre, en provenance de Russie, est une invention d’un avocat de Romorantin qui avait pour principale qualité de ne jamais le laver….. Lavez la main droite et dites “je le jure” On ne lave jamais le diable, car plus sa terre est sèche, plus les légumes restent moelleux ; on frotte, la première fois, ses parois intérieures avec une gousse d’ail. Il se place, en principe, dans les braises chaudes. Un diable pas propre…quel opprobre ! Ma Padelle, Elle, aura le cul toujours propre ! Et bien que l’enfer soit pavé de bonnes intentions, faudrait voir à ne pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. Pourtant je veux bien être l’avocat du diable : Le diable dont on parle n’a ni corne ni cape rouge : c’est un objet rond, beau, en terre cuite vernissée Après le bain dans l’eau, il convient de sécher un peu l’intérieur du diable avec un torchon, et d’y poser les ingrédients à cuire sur le feu ou dans le four et il faut attendre, attendre et attendre..c’est là le hic ! Avec la padelle c’est hic et nunc et y’a pas photo Le diable étant façonné en argile, c’est à la fois un bel objet, mais aussi fragile. Il faut donc en prendre soin et le poser dans un endroit protégé…sur une étagère ! ….Et en cuisson directe, mis sur les braises, ….T’as vu ça où ? T’as des braises chez toi ? ….Et le fumet.. t’y a pensé ? ….Y’a rien qui sort ! Moi je cuisine à l’instinct, à l’odorat… je suis guidé par les sensations, j’ai le pif en alerte.. je suis le Cyrano, le parano de la cuisine. Ma Padelle à moi c’est toi ! Entre elle est moi c’est une longue histoire d’humour Une padelle, la vraie, se manipule, elle fait sauter, elle saisit, dore, grille et rissole, Elle mijote et cuit. Elle fristouille et donne la parole aux estomacs qui gargouillent, C’est tout un attirail de verbes et de fonctions, que la langue de Molière met dans la bouche des gourmets et gourmands…. Et elle se brandit à deux mains, au petit matin, lorsque la veille, j’étais de sortie ! Le diable, lui, on le tire par la queue... pauvre diable ! C’est avoir de la peine à trouver de quoi vivre, ou plus simplement vivre avec des ressources insuffisantes. A SUIVRE…. LA FIN . ©Philippe X – 07/05/2020 |
Côté cuisson, l’Ami, tu aimes à nous faire mijoter avec tes épisodes qui appellent toujours un nouveau chapitre. Mais j’apprécie, quant à moi, poêle au bois ! Encore un tour de farce de plus réussis… sans vouloir te passer les plats.
Toujours autant de plaisir à lire ce texte fameux… le fumet délicieux en est irrésistible !
Merci Philippe, vous avez l’art de conter des moments de vie qui nous passionnent.
Vivement la suite…
Amitiés
Chantal