Je pourrais aller seul, inconnu de tous et toutes – sans mentir –
Sans fiers camarades à mes côtés ni de fieffés traîtres sur l’ombre du dos
Je devrais vivre ainsi le reste de mon temps pour ne plus souffrir
D’aucune maladie de l’affection humaine et franche qui me fait défaut
J’ai trop d’amour et je donne trop d’importance aux autres gens
Que je me sens nul du sens américain de “void” sans valeur aucune
J’ai peur d’aimer vraiment quelqu’un à nouveau c’est affligeant
Cette douleur que je ressens comme une trahison tout le temps pas une Une
Beaucoup sont dans cette solitude cet isolement forcé mais je suis loin
D’être un sans-vie ou un mort-vivant ou un courant d’air méchant
J’aime sincèrement être bon avec autrui comme j’aime partager bière et joins
Avec les gens qui parcourent ma vie et constellent ma destinée en chantant
A toutes les femmes possibles que je les adore à tout les hommes que je suis frère
C’est devenu tellement dur de croire en cela que je me renferme à mesure
Bien sûr j’essaye par d’autres moyens de conserver un semblant de vie sociale
C’est le bienfait du Net, sans trop ni pas assez avec ces dérives et ces murs
Je suis un animal sociable et aimant mais je sens que les foins et les herbes font un féal
Meilleur que n’importe quel cadavre ambulant dans ce théâtre des os qui craquent
Je voudrais trouver bien entendu un inconnu une inconnue pour l’embrasser d’égal à égal
Et faire de cette amitié nouvelle une promesse de voyage en Californie ou en barque
Mais je sais que je suis jamais meilleur que seul a comprendre combien j’aime à me faire du mal.
A la solitude – Olivier Gatin
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