Je veux faire l’éloge d’une amitié à la fois douce et sensuelle. Elle diffère quelque peu de l’amour, car celui-ci se montre souvent très possessif contrairement à elle et veut une vie commune. Mais le plaisir de se rencontrer régulièrement et de vivre souvent de beaux moments ensemble, rend la convivialité très joyeuse avec une chaude intimité. Nos cœurs s’unissent dans la magie du partage de nos trésors les plus chers et des échanges de confidences les plus intimes. Si nous nous éloignons l’un de l’autre, nos esprits continuent à fusionner harmonieusement.
Depuis que tu es mon amie, je sais que notre relation vaut bien plus que de l’or et comme ce métal, elle est impérissable. Par la douceur de tes mots simples et par la caresse de ton regard, je découvre peu à peu ce qui te rend unique. Même nos différences me deviennent agréables et plus rien en elles ne me rebute. La chaleur de mon cœur te pénètre quand je pose ma main sur ton épaule et je suis chargé d’énergie positive quand je sens battre ton cœur sous ma paume. Si je me mire dans l’onde en ton absence, j’y découvre à côté de la mienne ton image un peu déformée par les remous. Je me retourne alors et je m’aperçois que tu n’es pas là, ce reflet de toi n’était qu’un produit de mon imagination.
L’ami revient toujours, il ne triche pas, il ne te ment pas, il est là quand tu as besoin de lui : il ne se fait pas désirer ni prier car il est vraiment ton ami ! Il se sent obligé de s’éloigner si tu ne le portes plus assez sur ton cœur : il attend alors que tu reviennes à de meilleurs sentiments !
Les charmantes attentions pour une amie s’accompagnent d’une tension qui invite à la joie, à la créativité, à une aimable complicité entre deux êtres. Tu crois parfois que je t’oublie, mais je reviens au bon moment alors que tu ne m’attendais plus. Loin de moi l’intention de te quitter si je disparais pendant quelque temps sans avoir pu te prévenir : j’étais seulement retenu par des obligations indépendantes de ma volonté. Je n’oublie jamais rien de nos passionnants tête-à-tête, j’apprends à te connaître au-delà de tes contradictions et tu détruis en moi ce qui me sépare de toi.
Raymond Delattre
Mai 2019