C’était la der des ders, on en avait l’espoir
Cette guerre empoussière le grenier des mémoires
Le tocsin sonne au loin, pour tuer la colombe
Quatre ans de guerre pour rien, et dix millions de tombes
Des souffrances enivrées que certains ont gardées
Corps tués, gueules cassées, âme brisées, cœurs blessés
Vies en miettes semées au seuil de l’hiver
Tant de fleurs au fusil que les vents emportèrent
A l’instant où sonnaient les cloches de la Paix
Tandis que l’Amnistie à Rotonde est signée
Obus et baïonnettes refusent de se taire
Il leur fallut mourir pour un arpent de terre
Où étais-tu Raymond, où étais-tu Guillaume
Tandis que nos grands pères sacrifiés pour la Somme
Ignoraient que demain leurs enfants chanteraient
Maréchal nous voilà ! de Arras à Cambrais
Véronique Monsigny,
le 11 novembre 2023
Que ton cri du cœur, poétiquement adouci, soit entendu, Véro ! Merci pour ce baume qui, à la raison, fait réfléchir tant d’hommes !