La cloche de la paix – Véronique Monsigny

C’était la der des ders, on en avait l’espoir
Cette guerre empoussière le grenier des mémoires
Le tocsin sonne au loin, pour tuer la colombe
Quatre ans de guerre pour rien, et dix millions de tombes

Des souffrances enivrées que certains ont gardées
Corps tués, gueules cassées, âme brisées, cœurs blessés
Vies en miettes semées au seuil de l’hiver
Tant de fleurs au fusil que les vents emportèrent

A l’instant où sonnaient les cloches de la Paix
Tandis que l’Amnistie à Rotonde est signée
Obus et baïonnettes refusent de se taire
Il leur fallut mourir pour un arpent de terre

Où étais-tu Raymond, où étais-tu Guillaume
Tandis que nos grands pères sacrifiés pour la Somme
Ignoraient que demain leurs enfants chanteraient
Maréchal nous voilà ! de Arras à Cambrais

Véronique Monsigny,
le 11 novembre 2023

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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Brahim Boumedien
Membre
12 novembre 2023 12 h 16 min

Que ton cri du cœur, poétiquement adouci, soit entendu, Véro ! Merci pour ce baume qui, à la raison, fait réfléchir tant d’hommes !