Ah te voilà charmant avec ton pauvre masque
Où est donc ton sourire, on ne voit que tes larmes
Te voici bâillonné et l’oubli du fantasque
Te rattrape, froussard, tu as rangé tes armes
Muet comme la carpe, impassible et docile
Ton regard est fuyant et ta parole coite
Ton souffle est muselé et ta vie mercantile
Assèche ton cœur mou, te dresse en psychopathe
Pourtant ton âme crie, assoiffée de tendresse
Mais tu ne l’entends pas. Elle hurle dans la bise
Elle scrute le sens et supplie l’allégresse
Dans sa prison dorée, elle croupit, soumise
Quand vas-tu renoncer à ce bâillon immonde
Et t’enivrer du souffle Esprit consolateur ?
Quand vas-tu te dresser contre l’étouffant monde
T’affranchir de la loi et proscrire la peur ?
Enchainé par l’effroi, tu en deviens blafard
Anonyme tu es par ta face voilée
Arrache enfin la toile et respire, César
Impérieux maladroit et merveille ignorée
Où est ta liberté, excave-toi encore
Abreuve-toi du vent, de la joie et du cœur
Touche, touche ardemment ton prochain ce trésor
Oseras tu marcher vers l’infinie hauteur ?
Bien joli texte. C’est un plaisir.
Merci Philippe. Je vois que vous m’avez devancée!
Il est tout en force votre poème, la force de dire “non”, celle de relever la tête sous les coups.
J’aime cette écriture fluide…. et j’en voudrais encore…
Merci beaucoup Alain, cela me touche. Avez vous lu mes autres poèmes? Mais peut-être sont ils moins aboutis… J’en publierai d’autres prochainement…
J’avoue que non, je vous découvre….J’y vais de ce pas, si je puis dire….
Si, j’avais lu “devant le paradis”, quant aux autres, trop récemment inscrit sur le site, il ne me reste plus qu’à les découvrir.