Masques et fantasques – Camille M

Ah te voilà charmant avec ton pauvre masque

Où est donc ton sourire, on ne voit que tes larmes

Te voici bâillonné et l’oubli du fantasque

Te rattrape, froussard, tu as rangé tes armes

 

Muet comme la carpe, impassible et docile

Ton regard est fuyant et ta parole coite

Ton souffle est muselé et ta vie mercantile

Assèche ton cœur mou, te dresse en psychopathe

 

Pourtant ton âme crie, assoiffée de tendresse

Mais tu ne l’entends pas. Elle hurle dans la bise

Elle scrute le sens et supplie l’allégresse

Dans sa prison dorée, elle croupit, soumise

 

Quand vas-tu renoncer à ce bâillon immonde

Et t’enivrer du souffle Esprit consolateur ?

Quand vas-tu te dresser contre l’étouffant monde

T’affranchir de la loi et proscrire la peur ?

 

Enchainé par l’effroi, tu en deviens blafard

Anonyme tu es par ta face voilée

Arrache enfin la toile et respire, César

Impérieux maladroit et merveille ignorée

 

Où est ta liberté, excave-toi encore

Abreuve-toi du vent, de la joie et du cœur

Touche, touche ardemment ton prochain ce trésor

Oseras tu marcher vers l’infinie hauteur ?

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Camille M.

Camille M. (8)

Un peu touche à tout.
J'ai toujours écrit des poèmes.
Peu en général.
Mais bien envie de m'y remettre ces derniers temps!

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6 Commentaires
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Philippe DUTAILLY
Membre
26 avril 2021 11 h 53 min

Bien joli texte. C’est un plaisir.

Alain Salvador
Membre
25 avril 2021 22 h 07 min

Il est tout en force votre poème, la force de dire “non”, celle de relever la tête sous les coups.
J’aime cette écriture fluide…. et j’en voudrais encore…