Si tu as le temps de t’asseoir viens ce soir
Viens me parler, parce que je n’ai rien à dire, rien du tout je suis sage
Nous boirons des lézards frénétiques pour peu qu’ils,
Acrobates, caméléonisent nos idées au rythme vain
C’est parler fragile et tes yeux volubiles dans les miens figés sang
Nous en reprendrons à plus soif et tu claqueras ta langue sur mon sein
Je te sens frère à mes mains, elles diront tout
Sans omettre le plus petit rien qui transgresse nos abandons
C’est parler pour peu dire sauf si dire c’est miroir et claque vent
C’est parler c’est gémir et tes feux en dix doigts dans mes reins
Elles se confesseront à tes lèvres et ta dent de bois vert me punira reine otage à genoux
Ni chaud ni rond ou si et tant, désordre cru mais vers toi figée toute
Mon âme cambrée en perd son latin bouillonnant
Intarissable c’est en dentelle que je flotte vers toi interdite
De mes viens prolixes de mon cou soudain coi
Viens me câlins de parler ô tes mains
Merci Lucie pour ce doux partage et ce bon moment de lecture