Vanité
Tu appris à lire…
Tu appris à écrire…
Puis tu voulus lire pour apprendre des autres
Puis, tu eus l’outrecuidance d’écrire ton MOI pour l’apprendre aux autres
Tu compris vite que l’écriture d’autrui pouvait te faire rêver
Tu compris aussi qu’en écrivant toi-même, tu serais l’auteur d’un rêve éveillé !
Ainsi se construirait ta vie
Faite de consommation et de création d’intellectuels défis
Une vie pleine d’envies d’apporter ta pierre à cette humaine vanité
Productrice de musique, littérature, peinture et tutti quanti qui, en permanence offrirait à nos sensibilités, de nouveaux et bien beaux collectifs acquis, in fine !
Et l’éphémère qui accompagne chacun de nous pourrait ainsi, un jour, avoir rang de culture…
Occidentale, orientale, africaine, avec toujours son lot d’impostures !
Au bout du compte, après celles venues de notre belle nature
Nos émotions trouveraient leur source dans ce puits naturellement sans fond et sans cesse alimenté de choses depuis la plus pure, jusqu’à la plus impure !
Mais n’est-il pas sage de trouver dans ce musée, la trace de l’immense vanité de l’homme
A la fois singulière et plurielle qui, au dépassement, nous pousse si souvent vers l’avant ?
Et à relire ce texte avec, certes, son petit grain de vanité intégré
Comment ne pas craindre qu’il en soit déjà, pour toi, bien chargé ?