Cette jeune fille aurait pu s’appeler Caroline
Et elle aurait pu vivre à l’époque des crinolines.
Comme elle aurait pu connaître le mot futur : demain…
Mais elle est seulement de mille neuf cent quatre-vingt.
Elle est là oui, seule dans sa chambre, assise sur son lit.
Alors qu’au-dessus du toit passe un avion de nuit,
Dans le silence nocturne, elle réfléchit et écrit.
Comme elle est romantique, elle pense à l’homme de sa vie.
Mais voyons comment sera-t-il cet homme ? Grand, petit ?
Sera t-il chauve ? Aura t-il les cheveux bruns, blonds, gris ?
Sera t-il mince ? Gros ? Aura t-il le teint mat ou pâle ?
Son prénom sera t-il Patrice, Gérard ou bien Charles ?
Tant de questions qui demandent, hélas, tant de réponses.
Et la jeune fille, après un grand soupir, y renonce.
Elle s’endort car elle sait qu’elle le connaîtra demain.
Et elle rêve car elle sait qu’elle l’aimera, c’est certain.
Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés