J’ai une histoire pour vous : “Il était une fois un roi qui avait promis d’offrir un prix à l’artiste qui peindrait le plus beau tableau représentant la paix. Beaucoup d’artistes essayèrent. Le roi regarda tous les tableaux, mais deux seulement lui plurent vraiment.
Le premier tableau représentait un lac calme. Le lac était un miroir parfait, et de hautes montagnes harmonieuses l’entouraient. Le ciel était tout bleu avec des nuages blancs et cotonneux. Tous ceux qui virent ce tableau pensaient qu’il était une parfaite représentation de la paix.
L’autre tableau comportait également des montagnes. Mais ces montagnes étaient abruptes et rocailleuses. Il y avait par-dessus un sombre ciel de pluie traversé d’éclairs. À côté de la montagne coulait une cascade écumeuse. Ce n’était pas du tout un paysage de paix. Mais lorsque le roi le regarda, il vit derrière la cascade un tout petit buisson qui poussait dans une crevasse. Dans le buisson, une maman oiseau avait construit son nid. Là, au milieu du bouillonnement de l’eau écumeuse, la maman oiseau reposait dans son nid… La paix absolue.
Le roi choisit le second tableau. Savez-vous pourquoi ?
Parce que le roi, complètement bouleversé, comprit que le premier tableau ne représentait que des circonstances idéales. Et la vie, après tout, ce n’était pas ça. Le deuxième tableau semblait plus chaotique, mais la vraie paix vient bien de l’intérieur, et c’est ce que le second peintre avait parfaitement compris.”
j’aime beaucoup l’idée de dualité entre le calme et le chaos. bien que je pense qu’un peintre qui comprend que l’idéal d’un royaume aspirant a la paix, est aussi important. mais rappeler en tant qu’artiste aux puissants que le monde est un chaos rocailleux est une vraie nécessité. super
M. Alain Bonati, je vous croyais disparu et vous voici de retour avec cette jolie parabole… Le premier tableau n’est qu’un miroir, un reflet, le second figure un refuge dans le tourbillon de la vie, une paix utérine, mais ce n’est somme toute que l’image d’une paix provisoire, un cocon d’où il faudra bien, hélas, s’extraire un jour ou l’autre.
Une histoire qui nous parle Alain …
de tout temps les hommes se sont trouver des petits coins de paix dans le chaos des guerres … hélas encore d’actualité …
belle journée paisible à toi.
Le calme au milieu de la tempête. On y voit toujours pour clair dans l’œil du cyclone. C’est le regard juste et posé sur la réalité des choses ou la voie du milieu
Bonjour Alain ! Un texte tout simple avec des mots tous simples eux aussi mais qui veulent dire beaucoup de choses. Je suppose que l’oiseau en question pourrait être une colombe. Qu’en penses-tu Alain ?
certainement un beau tableau de ce que représente la paix, dans l’écriture comme dans le cliché