Toute une vie … – Michel LO

Toute une vie, cela fait beaucoup de temps.
Tant d’instants, de moments si différents !
Mais toute ma vie sera bientôt finie …
Qu’est ce qu’elle est passée vite, ma vie.

J’ai vu parfois le meilleur, parfois le pire
Dont je ne chéris pas le souvenir.
J’ai marché dans des rues de villes grouillantes,
Dans des forêts aux frondaisons géantes.

J’ai croisé le regard des requins baleine,
Attiré des rennes avec du lichen,
Croisé des mini batraciens venimeux,
Fui en courant des animaux furieux

J’ai cuisiné la soupe de piranha,
Mangé des fourmis au chocolat,
Des brochettes d’insectes et des araignées
Frites dans de l’huile à moitié figée

Tous ces petits vécus auront disparu
Lorsque malgré moi, je ne serai plus,
Comme ont disparu depuis la nuit des temps
Tous ces passés balayés par le vent.

On pourrait penser que les petites expériences citées dans le poème ne sont là que pour trouver des rimes. Que nenni !
Je les ai vécues lors de voyages tout au long de ma vie et ils m’ont inspiré ce texte et cette réflexion sur le fait que tout le monde à la fin, se retrouve dans le même état même si l’on n’a jamais quitté son village, et on ne laissera ni plus ni moins de trace dans ce monde …

Nager avec les requins baleine a été un moment fabuleux (Philippines).
Les rennes ont l’ait tout gentils … de loin mais pas si placides que ça de près (Cercle polaire en Finlande).
Les batraciens venimeux “dendrobates” ne sont pas les plus jolis (quoique), mais tout mignons. Par contre leur peau secrète des neurotoxiques puissants et comme ils sautent, s’approcher pour les photos est un peu anxiogène (Costa Rica).
Un éléphant en colère qui vous poursuit, est plus qu’anxiogène, cela devient traumatisant (Burkina Faso)
La soupe de piranha est vraiment très bonne, mais le piranha est plein d’arêtes. Donc, soit ne prend que le bouillon après une cuisson très longue, soit on mixe longtemps après la même cuisson longue. Avec un peu d’assaisonnement et un aioli, c’est génial. Et puis, c’est la dure loi de la jungle : manger ou être mangé (Brésil)
Les fourmis au chocolat, ça me fait penser à du chocolat au gingembre. Vraiment très curieux et un peu rebutant à priori, mais très très bon (Brésil)
Les brochettes d’insectes, cela dépend un peu de l’insecte … Les chrysalides de coléoptères, je n’ai pas du tout aimé. Les scorpions m’ont fait penser à des crevettes grillées et j’ai adoré les larves de libellules (Chine)
Les araignées frites, étaient horribles car elles étaient froides dans une graisse un peu épaisse (je pense que c’était de l’huile de coco un peu figée). Ce n’étaient pas des petites araignées mais des énormes tarentules avec pattes poilues et tout. (Cambodge)

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Michel LO

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De formation plutôt scientifique (ingénieur en génie chimique, doctorat en informatique), j'ai longtemps travaillé dans de grandes sociétés informatiques et des cabinets de consulting.
Mais toujours, j'ai eu en moi le goût des mots et l'envie d'écrire. Dans toute la première partie de ma vie, j'ai écrit de nombreux poèmes que j'ai perdu, parce qu'une fois écrits, les mots ne faisaient plus partie de moi et s'en allaient sans que je n'y fasse attention.

En même temps, j'ai également toujours eu la passion du voyage d'aller voir des ailleurs et découvrir de nouveaux mondes.
Ce qui m'a amené au journalisme et je suis devenu rédacteur en chef de la rubrique tourisme dans un hebdomadaire consacré au monde de la finance.

Aujourd'hui, je suis retraité et mon temps se divise entre lecture, écriture de poèmes/chansons et musique. Et naturellement, j'ai commencé à mettre mes textes en musique dans des chansons que je qualifierais plutôt de "variété".

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