Petite fable affable Sauvés de la Naïade et donc déconfits,Deux canards voulant davantage d’avantages,Se pliaient en quatre, quoi qu’on dît ou qu’on fît,En leur basse-cour des bords fort venteux du Tage,Pour cancaner leurs exploits les plus farfelus :La témérité n’est pas propre aux chevelus ! Avec la moindre galline ils brisaient la glace,Causaient à tout … Lire plus
AVENEMENT Spontané l’esprit, prompt Le vers qui accourt, grand Dans le vent intérieur Qui parle avec profondeur… L’effluve s’invite en maître. Dans ce non-sens va naître L’émotion ; il n’en faut pas De saisir la vie tel le trépas. De tout comprendre enfin, Il y faut l’âme pour une fin, Mais juste un peu … Lire plus
tu marches sûrement par mon cerveau comme à travers une chair tu savais d’avance que je bois mon café en là-haut, sur le balcon, à la fenêtre, de la même coupe bleue que tu m’as donné il y a longtemps je ne sais pas plus quand et à quelle occasion, Je me souviens, cependant, que … Lire plus
À la Taverne du roi René, Du matin au soir, Leroy renaît. Le ventre ancré à sa bonne table, Ce marin ne prendra plus l’eau. Ne jugeant nul convive acceptable, L’âme en brumes et la voix au galop, Il cause au mur blanc tout à son aise. Là, le cul amarré sur sa chaise, … Lire plus
Quand la mort a l’indécence de s’annoncer Quand elle prend la peine de se présenter Alors, le temps s’arrête un instant Et le cœur lucide redouble de battements. Il n’y a plus ni bon ni mauvais, ni bien ni mal Retour à l’instinct animal Première sensation de l’absence. Fin de l’innocence Confusion des … Lire plus
J‘écris sous le silence dans un huit clos Toutes les douleurs que je n’ai jamais convoitées ces tourments, ces rêves sans fin qui habillent ma prose en écorchant mon cœur Mon esprit est craquelé de ses souvenirs de ses rêves au long court de ses rires emportés par le vent de ses mots … Lire plus
LE DESERT ET LA VIE Désert, tu es le Vide, le Néant. Tu es une terre sèche et stérile Sur laquelle il ne pousse rien. Tu est le symbole de l’uniformité Tu es le contraire de la Vie. Désert….et pourtant, Ton vide est terriblement présent, Les grains de sable qui te … Lire plus
Petite fable affable Foin de chicheté, fi de chasteté, Un paroissien par la vie fort gâté Se paonnait de sa vertu, de sa personne, Par ces rues où un rien vous hérissonne. Un jour butant contre caillou de pavé, Il s’alla à l’étalée, perruque hors la tête, Provoquant l’hilarité des fins esthètes Du lieu, apaches … Lire plus
Petite fable affable Les faunes et sylvains s’inquiètent : Une nuée couvre la forêt. Les ménades, filles peu quiètes, S’en ouvrent à ce bon et gras goret De Pan qui règne sur ce bas monde. Le pire est donc à venir, l’immonde Serait ici à craindre selon Le chèvre-pied. Oc les dryades L’augurent au … Lire plus
Éphémère À l’aube Tu es né Au crépuscule Périras Entre les deux Il ne se sera Rien Passé Toute la vie Ramassée dans ton poing Déposé Sur ton cœur Fermé ©Gabrielle Burel
Petite fable affable Un métayer de mon village, Bon homme, sans fard et sans âge, Passait pour un sottard – grand dol ! – Car d’aucuns, las, le cuidaient fol Pour ce qu’il était sourire Souvent, et parfois même rire Alors qu’il était de bon ton D’affecter l’air d’être un maton, Partout, en toute circonstance, … Lire plus