Haïku de saison – Jean-Marie Audrain
Ne pas oublier Que les six rondelles en vol Ne font qu’un printemps
Ne pas oublier Que les six rondelles en vol Ne font qu’un printemps
La grâce est ce doux Et tendre caillou Qui par ici s’arrondit Et par là reste bien poli Qui ricoche de tête à tête Rebondit de coeur et en cœur Virevolte de plume en plume
Silence soudain Battue par les vents la plaine Le rite la ploie
Steppe échevelée Rose de sable et des vents Sont tous invoqués
Rai de lumière Qui vibre au pied de l’Altaï Couche nomade
Juste après la pluie viendra ou ne viendra pas rayon éphémère sans retour de l’éternel longue mort soit au soleil.
Oser sans toucher Confondus dans l’horizon Miroir du désir
Raison du plus fou Tels ces gens de la fontaine Toujours l’âme ailleurs
une boucle d’oreille en or à l’oreille du grenouille de Basho – haïku…
Sous la poussée de la bise, Un vase se brise Dans le jardin endormi. La nuit se peuple d’éclats Qui nourrissent des sanglots. . © Guillaume Aatira – 23/10/2018
Silence sans heurts Dans la forêt squelettique , Usage des morts. Bien sûr, les feuilles renaissent Et s’excusent à nos seuils. ©G Aatira. (tanka)
Soupir au réveil Ephémère enfant mort-né Un rêve s’éteint © 2017 – *JM Audrain*
Tombée de nul nid Tout vient rimer sous son aile Plume de poète ¨© 2017 Jean-Marie Audrain
Au détour d’un rêve Au carrefour de mes nuits J’ai croisé l’Amour Des lotus flottants A la surface du lac Vie en profondeur Deux pieds sur le sable souvenirs évanescents L’amie est passée