mon âme au soir levant – Georges Cambon

 MON ÂME AU SOIR FILANT   Mon  âme au soir filant voici l’heur où le rêve mélodieux, nonchalant dépose la soif si brève, aux ailerons  du nageur, la tempête  d’un éclat, quand de ce monde las mon cœur est   voyageur! Dans la nuit,  propice à d’autres méditations, l’appel cesse sa mission! Tes bras sont un … Lire plus

l’eau, le vent, le feu – Georges Cambon

Un filet  de sang sur tes lèvres, de toi praticienne Nous avons appris à être des poètes au firmament. Écoute le vent, divinité terrible, prince du tourment Qui trahit son génie pour de jeunes péripatéticiennes!   Tout se consume lentement dans ce pâle dénouement Monstre à l’orgueil brutal, je nais de ma déchéance, Mais mon … Lire plus

quand la saison devient fauve – Georges Cambon

  Quand la saison devient fauve, précipite l’enfer Tant de douleurs rendent fou, mon cœur est ivresse Je ne sais plus lutter ni dans l’ombre défaire Ce minuit fourbe dont s’indigne la jeunesse! . Quand les flammes ont tout dévoré, même l’azur Le souvenir éteint je découvre, maudissant mon âme Un spleen qui mêle charmeur … Lire plus

à la frontière de l’exil – Georges Cambon

 Á la frontière de l’exil, aux marches fragiles De ton corps, quand la nuit sans domicile Déshabille un dernier remords Sur les mirages du fleuve qui s’endort Où file mon amoureuse le temps, Sur l’écheveau qui tresse nos vingt ans ! Aurai-je, enfin appris,  du sablier ,  La chute lente des saisons dépouillées… Dans ce noir … Lire plus

le pays de ton chant – Georges Cambon

  je suis dans le remembrement de mes terres exilées lent à déchiffrer de l’avenir un alphabet inusité la seule certitude du hasard suffit-elle à démêler le tragique destin de l’homme, lucidement révolté? . un étrange pays m’apparut, le pays de ton chant j’ai poussé la démence à marcher en te cherchant un lac de … Lire plus

Liberté ! – Georges Cambon

                  LIBERTÉ! Ce fut un automne aux matins  figés d’effroi, il fait toujours froid, aux vendanges qui meurent. L’attente est debout fière comme un christ à la croix ! Des mouchoirs s’agitent  aux  sirènes qui pleurent.                 liberté ! La veuve noire de la triste saison est revenue. C’est dans la nuit du fauve que … Lire plus

le renard et les pondeuses – Georges Cambon

Un renard aperçut un jour un joli poulailler Où vivaient d’adorables créatures bien potelées Qui caquetaient en picorant la terre brûlée! Le renard rôdait, il se contentait de bailler! . le papé colérique avait clôturé la prairie las de voir sa basse-cour sans cesse décimée. Il avait tout tenté jusqu’à prier la vierge Marie! Le … Lire plus

le loup bileux – Georges Cambon

Un loup bileux somnolait de vieillesse. Atteint de cécité, il broyait du noir ! Quand une agnelle primée vint à le voir : “Mon loup, rappelle-toi de ta jeunesse ! Tu fis d’une pierre deux coups, je fus orpheline ! Ta cruauté était obscène, je venais de naître. Un paysan me prit sur son échine. Il me sauva. Je … Lire plus

j’ai traversé ce siècle – Georges Cambon

  Sonnet J’ai traversé ce siècle, de la tribu revenu. Tant d’idoles ont chuté, qu’il semble improbable D’attendre un prophète dans ce moment coupable. Vous me voyez avancer comme un fantassin nu.   J’ai cru au matin puis ce fut la nuit prolongée, Cherchant une révolte pour un cœur à l’unisson Tant  bizarre est l’amour … Lire plus

Mai 68 – Georges Cambon

  Vous feignez jeunes gens de n’avoir pas été compris Quand tombent les mots sur le pavé des souffrances ? Ce midi partageux où s’achève une vaine croyance C’était hier, aux printemps des beaux jours, à Paris ! Nul est prophète en son pays, pour un vieux général La jeunesse est ingrate qui se met à … Lire plus

le chat et le paon – Georges Cambon

La sagesse vient avec l’âge On nomme cela la tolérance! Un paon offrait son ramage A un chat sans descendance ! . “Monsieur Chat vous semblez âgé Avec votre pelage bien blanchi Vous ne faites guère d’envieux Et vivez sans aucune chérie !” . “Mon jeune ami, faites la roue Pour épater un public charmé ! J’ai perdu … Lire plus

l’aube des mots – Georges Cambon

L’AUBE DES MOTS   La nuit se dissout à l’aube des mots Dans le miraculeux jardin de l’insomnie. Quand la  rencontre est celle de Rimbaud Ah, je deviens brigand qu’une étoile renie !   Toi, ma jeunesse au miroir  dormant Aux portes entrouvertes de l’autre enfer Sans larme  ni cri pour mes tourments Sous tes … Lire plus