La critique est aisée… – Christian Satgé

Petite fable affable Une vipère lovée sur une couvéeSe piquait de bon goût et de littérature.Elle devint donc « critique » et lors ne trouvaitRien qui, à son gré, ne mérite ratureAu moins, censure au plus. Le fiel pour venin,Et l’œil mauvais, ma chère, dès le bon matinElle vomissait sur tout auteur sa bile.Sa langue … Lire plus

Demain… – Christian Satgé

Au soir de mes rimes, à la nuit de mes vers,Quand la poésie quittera mon univers,Je n’entendrais plus, hélas, pour mieux les rendre,Chanter le murmure des eaux et voix du vent.Quand un demain de fin certaine viendra prendreMon encre, figer mon stylo qui, trop souvent,A pleuré ici mes larmes de survivantSe délectant de ses maux … Lire plus

Un prince pas charmant ? – Christian Satgé

Petite fable affable   Trouvant las toujours quelque bonne aubainePour ne jamais trop se mettre à la peine,Et n’ayant de l’audace qu’au reboursDu risque, mû par la peur de débours,De coups bas voire même « des gens d’armes »,Mais en faisant sans fin noise et vacarmeAutour de ses qualités, ces atoursDe sa naissance au sein … Lire plus

Du peuple du cerf – Christian Satgé

Petite fable affable   Un grand cerf faisait la tournée des boisSon fils mettant ses premiers bois.
C’est éduquer un prince quand on l’emmèneFaire le tour de son futur domaine. Ce ne sont que courbettes en lisièreEt révérences en clairièresPourtant le roi reste marmiteuxQuand son dauphin se sent un impiteuxOrgueil face au respect de toute bêtePour … Lire plus

Idées iodées – Christian Satgé

À leur grand soir, les enfants ont pris le large.Nous restons à l’amarre, voiles pliées.Le grand bateau d’hier n’est plus qu’une bargeQui ne navigue plus, trop lourdement gréé.Nos souvenirs dérivent, mis à la chaloupePour l’écueil des aigreurs convenues,Quand rêves et rires chavirent aux nuesEt, de bâbord à tribord, de proue en poupe,Ce sont coque désertée … Lire plus

Faut pas s’y fier – Christian Satgé

Petite fable affable   Un lucane, roi du pays des coléoptères Bataillait avec quelques sombres scarabées, Pour couronne conserver sans rabais. Mais ils étaient plus asticotants que des diptères Alors que lui respectait les droits sacrés Des sujets, tenait de Salomon pour sa justice, Fort charitable selon d’antiques notices, Pieuses annales à son règne consacrées. … Lire plus

Toutes révérences garder ? – Christian Satgé

Petite fable affable   Une volaille, poulet de son état,Déplorable au demeurant pour tout vous dire,Saillant d’un buisson où il fit galetas,Vaguait vers l’écurie. Et l’on peut prédireQu’il n’y était ni bienvenu ni attendu :Cour et haras ont relations tendues !Vivant très à l’étourdie et l’œil au vagueCet oiseau s’était-il céans égaré ?Voulait-il prendre le … Lire plus

Mare à l’amarre – Christian Satgé

Un étang a jeté l’ancre auprès de ma maison Amarré au saule pleurant toutes ses feuilles  Qui pleuvent leurs peines jusqu’à la déraison, Toujours, quoi que l’on en dise ou que l’on en veuille. Noyées dans les vapeurs de nos matins d’été, À corps perdu dans l’eau de là, elles se jettent, Étranglées par les … Lire plus

Le vacher et le berger – Christian Satgé

Petite fable affable   Revenus de leur prés, fort loin de leur village, Un jeune vacher disputait à un berger Le droit d’être fier de son office par l’âge, De prime, mais aussi parce qu’il ménageait Vile piétaille grouillante et suintante Et non nobles et forts bestiaux dont la chair Nourrirait le seigneur du lieu. … Lire plus

Nos hiers vus d’aujourd’hui – Christian Satgé

Au bon temps de nos folles avoinesNos amours n’étaient que blé en herbeInstants volés et moments idoinesPour faire fleurir nos cœur superbesSoudain pour les étoiles cueillirLeur lueur fragile recueillirPour supplanter le vain en verbe Au temps de l’herbe folle des sensAux printemps des sentiments des vertesAnnées où vivaient à contresensTous « les autres » on … Lire plus

La Vérité vs la Réalité – Christian Satgé

Petite fable affable La Vérité, la Réalité rivalisaient Pour avoir primeur et primauté au cœur des Hommes. La première se sentait fort flouée, lésée Même, d’être sacrifiée par ces vains gnomes Qui, à l’ordinaire, se mentent à eux-mêmes autant Qu’ils leurrent autrui à longueur de temps. L’autre se disait bafouée, voire insultée Parce qu’on refusait, … Lire plus