Souvenirs à quatre pattes (partie 9) – Odile Stonham

Si nous avons eu la joie d’avoir des chats sous notre toit pendant des années, années qui entre parenthèses ont passé beaucoup trop vite à mon goût, nous avons eu également la chance de connaître une petite minette qui habitait dans la rue voisine. Nous ne l’avons pas connu longtemps malheureusement car elle a disparu un jour elle aussi…

J’ai fait sa connaissance un après-midi alors que j’allais à la Poste. J’étais en train de me diriger vers une allée quand j’ai entendu miauler sur ma gauche. J’ai donc tourné la tête de ce côté et j’ai aperçu une jeune chatte qui me fixait, sans aucune crainte. Je me suis approchée et je l’ai caressée tout en lui disant des paroles dont je ne me souviens plus la contenance. Sans doute, lui ai-je dit les mots habituels quand un chat se trouve devant vous : “Tu es un beau chat toi !” ou quelque chose de ce genre. je ne sais plus. Quoi qu’il en soit, je suis restée un petit moment avec elle et j’ai repris ensuite ma route pour aller poster ma lettre !

Après avoir fait quelques mètres, je me suis retournée : la chatte avait disparu ! A partir de là, ma mémoire me joue des tours car je ne sais plus si elle était là, de nouveau, après mon retour de ma commission. Ce n’est pas grave car quelques heures après cette jolie rencontre, je la retrouvais au même endroit, fidèle au rendez-vous ! Cette fois, je n’avais pas de courrier à poster. J’allais à la rencontre de Frédéric qui avait terminé sa journée d’école et qui allait bientôt arriver par le car.

Comme je passais à sa hauteur, j’en ai profité pour lui caresser à nouveau sa tête de félin que je trouvais vraiment mignonne et je suis partie rejoindre mon fils cadet. Comme la fois précédente, je me suis retournée et comme la fois précédente, la minette avait de nouveau disparu ! Pour réapparaître un moment après quand, toujours perchée sur un genre de poteau, la fameuse minette nous a aperçu de loin. Frédéric, à qui j’avais parlé de cette dernière est allé la voir et là aussi, sans hésiter, elle s’est laissée caresser par lui.

Puis nous sommes rentrés à la maison, en espérant revoir la petite chatte le lendemain. Notre voeu a été exaucé : la mimi nous attendait Frédéric et moi, au même endroit que la veille, fidèle à son poste ! Cela a duré pendant quelques jours et à chaque fois, j’ai constaté qu’elle disparaissait dès que je m’éloignais, seule ou avec Frédéric. Je revois encore sa petite tête regarder vers notre direction alors que nous empruntions une nouvelle fois l’allée pour rentrer chez nous !

Elle avait pris l’habitude de nous attendre car elle ne se montrait qu’à nous ou moi quand j’étais seule. Un soir, elle nous a surpris : elle nous a suivis jusqu’à la maison ! Brave petite chatte ! Après cela, elle a fait demi-tour pour rentrer chez elle. Je garde encore en moi aujourd’hui, et bien des années après, ces souvenirs attendrissants dont un plus particulièrement.

Cette nuit-là, avec mon mari et nos deux fils, nous étions dehors à regarder les étoiles. Pendant qu’ils étaient en train de mieux les voir avec un télescope d’Anthony, de mon côté, j’étais adossée à un petit mur. A un moment, j’ai senti quelque chose de très doux près de moi. A tâtons, car il n’y avait aucune lumière, j’ai reconnu la minette.

Elle nous avait fait une visite surprise ! Elle est resté avec nous un bon moment puis elle est repartie dans la nuit. Quelques jours après, un camarade de classe de Tony lui a demandé s’il avait vu son animal familier car il savait qu’elle venait souvent chez nous. Mon fils aîné lui a répondu par la négative en lui demandant pourquoi il avait posé cette question. Sa réponse nous a rendus tous tristes : la petite chatte avait disparu et n’est plus jamais revenue !

Je pense régulièrement à elle quand j’emprunte l’allée pour me rendre quelque part. Je revois sa petite tête et je suis triste. Dans cette allée aussi, je revois Chipie qui, par deux fois, s’était retrouvée “enfermée” dans des jardins et qui, par conséquent, ne trouvait pas les sorties. Ces années ne sont pourtant pas si éloignées mais j’ai l’impression que c’était hier…

Pour finir ce recueil de souvenirs sur mes animaux à quatre pattes, je parlerai d’une autre petite chatte qui, elle aussi, habite près de chez nous. Quand Topaze était encore là, elle l’avait chassée une fois ou deux de notre jardin. Sacrée chatte ! Malgré son coeur malade, elle trouvait encore la force de mettre en fuite les intrus ! Cela n’a pas duré longtemps : mon mari et moi lui avons fait un jour, comprendre, que ce n’était pas gentil de sa part. Topaze a compris et a arrêté.

Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés.

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Odile Stonham

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Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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