Sans Domicile Fixe
Pauvre à pleurer il a atteint la quarantaine
Il promène des chiens dans la rue d’Aquitaine
Il le fait sans entrain, mais c’est son seul travail
Il dort chaque soir sur un matelas de paille
Il est comme trop de gens miséreux, indigents
Un défavorisé, dit-on en méprisant
Sa barbe de huit jours lui fait un air féroce
Lui qui au fil des mois perd toute ses forces
Il ne mange pas tous le jour mais qui le saurait
Quand les gens tout autour l’évitent et s’en effraient
Il n’a aucune adresse mais il le supporte
Il sait que personne ne viendra jusqu’à sa porte
On ne le voit jamais aller faire ses courses
Mais sait-on qu’il n’a presque rien dans sa bourse
Chaque samedi il vient en ville avec son chat
Vieux matou couturé à qui il parle tout bas.
C’est un homme que la vie à bien trop maltraitée
Qui vit en solitaire sans personne à aimer
Si tu l’aperçois, arrêtes toi observes le
Tu verras peut-être combien il est malheureux
Son regard noir s’emplit d’une telle douceur
Devant un enfant, lui il souffre de ses pleurs
C’est un homme fier qui réfreine ses sentiments
C’est un homme en misère face aux indifférents
Régina Augusto Châteauroux
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