Le Dieu Saturne travaille la terre
Il l’ensemence et la nourrit
Maitre du temps avant l’hiver
Il choisit la fleur et le fruit
Il met à l’arbre la fleur d’Avril
Donne vie au grain semé en terre
Ces prémices semblent bien fragiles
Mais ils ont la puissance du père
Le feu a embrasé l’automne
La noix a remplacé la pèche
L’arbre devient fauve, tombe la pomme
La fleur au buisson se dessèche
La faucille a coupé le blé
La main a cueilli la poire
Les offrandes sont déposées
Sur l’autel propitiatoire
Véronique Monsigny,
Octobre 2023
Photos Olivier BLANCHARD
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Joli clin d’œil mythologique bien de saison !
Merci, chère amie, pour le partage de ce poème automnal, décrivant une réalité qui fait mal !