Bonjour à tous,
Qu’est-ce que le triolet en poésie ?
Préalable : Un peu de théorie, pas trop, juste pour comprendre la forme de ce poème.
Le triolet, apparu au 13ème siècle, est un poème à forme fixe.
Il se compose en tout de 8 lignes (8 vers) réparties sur 2 rimes (toujours les mêmes), seulement !
Certaines lignes se réécrivent (certains vers se répètent).
Le triolet, au sens strict :
8 lignes au total,
choisir 2 rimes (et les répéter tout au long du poème),
La première ligne revient à la ligne 4 puis, à la ligne 7,
Le 2ème ligne est réécrite à la dernière ligne de la poésie (ligne 8).
Le schéma du triolet est : ABAA – ABAB.
A : La rime (située au bout d’une ligne)
B : La rime (située au bout de la ligne suivante).
Un triolet est généralement écrit en octosyllabes (8 syllabes) , souvent articulé en 1 seul huitain. ( 8 lignes, au total)
Il est temps de passer à la partie pratique, c’est à dire à l’écriture du poème, le fameux triolet !
Je choisis de ne pas écrire en octosyllabes : je ne compte pas, à chaque ligne écrite, 8 syllabes !
Je me laisse cette Liberté.
Au verger
Approchez du modeste verger nourricier,
Entrez puis, récoltez les pommes d’amour de l’enfance
Qui délivrent les goûts sucrés de la joie et de l’innocence.
Approchez du modeste verger nourricier,
Ebattez-vous en compagnie de précieuses fleurs chamarrées,
Au milieu d’arbres fruitiers divers, signe d’une douce abondance.
Approchez du modeste verger nourricier,
Entrez puis, récoltez les pommes d’amour de l’enfance.
Exemple de triolet “célèbre” : Du recueil Les Cariatides (1842) – ” A Philis ” – Auteur : Théodore de Banville.
Je souhaite que mon exemple de poème, sous la forme d’un triolet vous incite à écrire, vous-même !
Si c’est le cas, n’hésitez pas à partager votre création sur le site “Plume de Poète”. Merci.
Bonne journée à tous.
Cordialement.
G.L.
Gérard Lepoutre.
Bonjour Odile et Jean-Marie,
En poésie, La forme du triolet paraît compliquée ?
Oui, d’accord ! Les explications théoriques semblent ardues parce que l’on ne peut pas trop simplifier au risque de trahir ce style d’écriture.
Personnellement, je prends des libertés par rapport à un modèle strict ou académique :
je rappelle qu’écrire, c’est d’abord prendre du plaisir et partager, si on le souhaite, ce qu’on a réalisé avec d’autres.
Et, ce n’est certainement pas se torturer l’esprit pour atteindre un soi-disant idéal dans l’acte d’écrire.
Je donne un exemple concret d’écriture pour démystifier le fait d’écrire.
Des générations d’écoliers, de collégiens, de lycéens ont un mauvais souvenir des rédactions, des commentaires de textes… Et, c’est dommage !
L’institution Ecole, pour ces générations, est passée à côté ” de quelque chose”.
On pourrait aussi évoquer les souvenirs de la Dictée dans les classes ! Certains écoliers
en gardent un mauvais souvenir qui les “traumatise” encore, de nos jours.
Là, aussi sûrement, la société éducative passe et, est passée à côté de quelque chose.
Grand débat…
Bien cordialement.
G.L.
Bonjour Gérard, je viens de lire votre “cours” sur le triolet en poésie. Déjà, je ne savais pas que cela existait et par ailleurs, cela a l’air compliqué à écrire… Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Je vais essayer et sans problème, je l’enverrai sur le site “Plume de Poète”. Mais je ne garantis rien de sa qualité…
Merci pour cette leçon de choses…versifiées ! Je vais en parler à Elsa…