Quelques épisodes de ma vie (5ème partie) – Odile Stonham

Je ne serai jamais comme Maman qui est grand-mère et arrière grand-mère ! Pour un peu, car il ne manque pas grand-chose, elle pourrait même aller un rang au-dessus en devenant arrière arrière grand-mère.

En effet, le fils aîné de sa première petite-fille est en âge d’être père et comme aux dernières nouvelles, il avait une petite amie… Je souris en tapant ces lignes sur mon ordinateur. Alors comme le dit le proverbe : “Qui vivra verra”.

De mon côté, je n’ai que deux petits-fils. Ils sont encore trop jeunes pour penser à l’avenir et c’est mieux ainsi car je serai trop âgée pour faire la connaissance de ce futur arrière petit-enfant ou bien alors je serai peut-être partie de ce monde.

Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est de continuer à tenir mon rôle de mamie le plus longtemps possible pour Alexander et son frère aîné même si pour ce dernier, c’est compliqué.

Je ne serai jamais également comme la comtesse de Ségur qui avait beaucoup de petits-enfants et à qui elle racontait des histoires merveilleuses. Enfant, j’ai lu la plupart de ses livres. Du moins, je le pense car je ne sais pas si la collection de Maman était complète ou non. Je me souviens encore de quelques-uns de ses personnages : Camille, Madeleine, Paul, sans oublier Sophie !

Sans oublier d’autres enfants tel ce petit garçon d’un Bon petit diable, les deux frères de l’Auberge de l’Ange Gardien.

Ce serait amusant de relire toutes ces histoires des années après. Moi qui suis de nature nostalgique en ce moment, cela me conviendrait bien.

Le seul moment de ma vie où j’ai eu des petits-enfants en grand nombre, c’est au collège. J’étais en 5ème et de toute la classe, j’étais la plus âgée. La différence d’âge était petite par rapport à mes camarades et ce n’est pas ça qui m’avait valu d’être appelée “Mémé”.

Non. Nous avions une heure de travaux manuels le lundi en fin de journée et comme son nom l’indique, nous devions faire ce genre d’activités. Elles étaient variées et cela pouvait aller de la simple maquette à du bricolage en passant par d’autres choses. Je ne me souviens plus trop. Pour moi, c’était tout simplement du tricot.

Un copain me voyant en faire m’a donc aussitôt donné ce titre de Mémé. Cela m’a étonnée au début puis au fur et à mesure que les jours passaient, toute la classe m’a appelée ainsi sans aucune moquerie de sa part.

De bon coeur, je l’ai accepté surtout que c’est comme ça que j’appelais aussi mes deux grands-mères. Par contre, si on avait choisi “Mémère”, j’aurais sûrement moins aimé.

Ce n’est pas que j’ai quelque chose contre cette appellation, mais je préfère de loin “Mémé” ou “Mamie” !

L’année suivante, toujours dans cette même école, j’ai retrouvé ma véritable identité. J’étais redevenue “Odile”, une collégienne comme les autres…

Cela vient peut-être du fait que le garçon qui était à l’origine de cette histoire avait quitté l’école ou aussi que la plupart d’entre nous n’étions plus dans la même classe…

Une page était tournée et quelques années après, un nouveau titre me sera donné. Plus personnel celui-là : celui de “Tata” !

 

Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés.

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Odile Stonham

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Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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Brahim Boumedien
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23 juillet 2024 22 h 34 min

Une autobiographie digne d’intérêt ! Merci, Odile !