POUR LE JOUR D’APRÈS
Trop souvent le manque est le révélateur
De ce qui était habituel et bénéfique
Lorsqu’on oubliait d’en être l’admirateur,
Emporté dans des désirs devenus tragiques
Parce que l’esprit ne peut plus prendre le temps,
Dans sa course à tout, de voir qu’il en est content !
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Voilà qu’il a fallu être en confinement,
Interdit de sortir de chez soi plus d’une heure
Pour réduire la pandémie, assurément,
Et sauver de chacun la vie et le bonheur ;
C’est alors que se fit la prise de conscience
Que nous sommes tous unis par la même alliance !
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Ainsi, pour le jour d’après, j’ai une espérance,
Ou devrais-je écrire des vœux et des espoirs :
Que nous n’oublions plus, nous tous, dans des errances,
D’humer le parfum des fleurs pour s’en émouvoir,
De sentir la splendeur du monde jusqu’en soi,
De contempler les plaisirs simples qui font nos joies ;
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De savoir, à chaque instant, la chance magnifique
Que chaque personne a de vivre avec les autres,
De comprendre en tout, que la nature mirifique,
Est le plus grand des trésors qui est bien le nôtre,
De respecter la valeur des petits métiers
En cessant d’avoir envers eux un air altier ;
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De ressentir que nous sommes interdépendants
Et que le partage est la source des victoires
Nous accordant de ne pas être des perdants ;
Les soignants l’ont montré en faisant leur devoir,
Servant à notre nation, de brillant miroir
Où se reflète la gloire de notre histoire ;
.
De louanger, souriants, nos superbes enfants
Qui sont l’avenir du monde et celui de l’amour,
De leur donner, le regard alors triomphant,
Autant d’attention que leurs mères, avec bravoure,
Ont su durant neuf mois leur offrir fortement
Pour les faire naître et les protéger des tourments ;
De remercier le grand miracle de la vie,
Chaque jour, dont la complexité est immense
Et qui permet de réaliser des envies :
D’admirer la magie grandiose des semences
Dont le savoir devenir, peut alors nourrir
Les peuples qui sans elles pourraient en mourir ;
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D’écouter les doux silences au-delà des bruits
Des haines et des colères causées par l’ignorance,
D’aider parfois, ou pourquoi pas souvent, autrui
Pour alléger du monde le poids des souffrances,
De sauver et de chérir notre liberté
Dont le synonyme est le mot fraternité :
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De comprendre bien mieux l’isolement des vieux
Pour ne plus les ignorer ou les laisser seuls,
Car ils ont construit le pays, en tous ses lieux,
Tout en sachant qu’ils finiront sous un linceul :
Et de penser, toujours, que l’interdépendance
Procure, en vérité, les biens en abondance