Petite fable affable Pour fuir l’hermine qui saigna, Hier, la chouette en son trou d’arbre, Le pic vert s’es terré en cagna Profonde, plus sombre que ces marbres Qu’on exploite ici. Tous les siens, T’en souvient-il, et sans ambages, Ont péri en lilliputien Face aux petits seigneurs des ombrages. | Pis, le pic vert n’ose plus frapper de tronc Pour y chercher, matin, sa pitance. Il se terre comme un poltron Laissant, lors, pratique accointance, Les soins du ménage au vent. Son nid est pourtant un bon asile Si sûr que d’autres oiseaux souvent Y viennent sans vergogne et l’exilent. Mais la mésange, le grimpereau, L’étourneau, le pigeon, la sittelle Ont fini comme des lapereaux, Malgré précautions et cautèles, Dans la gueule du Sieur Furet, Ou de ces Dames Martre, Belette Ou Hermine, vives comme traits. Pic attend sans sommeil, sans galette,… Il attend que le danger ne soit Plus. Il attend, en son trou, des heures Plus tranquilles sur son quant-à-soi. Et il s’affaiblit en sa demeure, Devient moins qu’un corps et, alors, Meurt d’avoir voulu fuir la mort. Ainsi, parfois, l’excès de prudence Nuit tout autant que son absence. © Christian Satgé – mars 2018 |
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Bonjour Christian très belle fable, hé ben oui tout excès est indésirable
J’ai adoré ma lecture, très beaux vocabulaires recherchés bravo,
Agréable journée
Mes amitiés
Fattoum
Merci beaucoup Fattoum pour cette encourageante appréciation.
Amicalement
Christian