© Jean-Marie Audrain – 09/02/2018 | De la gueule écumante de la mer en furie Un faisceau de lavis s’étiole en vert absinthe L’horizon mutilé n’étouffe plus la plainte De la ligne défunte vers où son regard fuit Un moirage irisé débauche les pastels En des tons chamarrés aux reflets irréels. La brume incandescente se farde de noirceurs Aux teintes indécentes pour un ciel en douleur. Les alizés déchirent les pans de son manteau En vain signe de deuil, toutes couleurs en berne. L’astre esseulé flamboie d’un halo de lanterne Aux allures de cire où s’engluent les oiseaux. Un soleil courroucé darde en vain ses rayons Sur des blancs incertains que le mauve grisaille. Harcelant les embruns d’une oblique mitraille Les cumulus hagards déchirent leurs haillons. Les ocres de la terre s’engluent sur le rivage D’un linceul éphémère où l’azur vint s’échouer. Tel l’envers d’un tissage aux fibres tiraillées La toile maculée saigne du paysage. |
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