Odeurs automnales – David Frenkel

Les odeurs que dégagent
Des kiosques à châtaignes
Reflétant les bagages
Automnales qui teignent
Une arrière saison
Gourmandement rappelle
Que l’automne à foison
Gracieusement nous pèle
Cette Dame Nature
Nous offrant les couleurs
De nouvelles structures
Diffusant la chaleur
Du dépérissement
De plantes estivales
Couvrant élégamment
La terre qui dévale
Sur la pente automnale

Tant de feuilles éclairent
La grisaille banale
Du quotidien qui flaire
L’hivernale froideur
S’abattant sur l’humain
Atteint par les raideurs
Des joies sans lendemains

L’odeur des chanterelles
Se cueillant en automne
Étend la passerelle
Aux journées qui détonnent
Avec l’alacrité

Les feux de cheminée
Seuls à réconforter
Les humeurs malmenées
Par le gris brouillardeux
D’un soleil abrégé
Chauffent comme pas deux
Les airs frigorifiés
Des personnes qui souffrent
Des éclats raréfiés
Dans l’automne fleuré
Aux goûteux végétaux
Mais les parfums flairés
Sont tant de chauds manteaux

David Frenkel (71)

Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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• L’entrain de l’an nouveau – David Frenkel
• Noël – David Frenkel
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