Nuits d’épouvante – Marcel Charlebois

Vous éteignez les lumières,

Vos petits copains ricanent.

Dans leur monde ils dévisagent

S’en prennent à l’entendement.

 

De votre monde surgit l’effroi.

De vos vingt ans la réalité s’échappe.

Dans ce clair-obscur terrifiant,

Déambule des visages abstraits.

 

Non vous n’êtes pas fou.

Juste à moitié cinglé diras-t-on.

L’obscurité dans sa noire lumière

Vous mène aux confins de la démence.

 

Vos nuits vous paralysent transis.

Là au-dessus de vous ricanent

Des ectoplasmes qui se moquent,

De vous dans ce lit abritant leurs ébats.

 

Rien ne les dérange car ils jouissent

De votre torpeur alimentant le plaisir

De vous effrayer dans cette nuitée

Où vos songes deviennent leur réalité.

 

Ils épient votre âme, la démolisse.

Bien sûr elle n’existe apparemment pas.

Vous en doutez vous-même fortuitement.

Pourtant elle est là qui vous psychanalyse.

 

Vous consultez dans ce monde irréel.

Rien n’y fait, seule la lumière vous délivre

De ce cauchemar réveillé vous affublant.

Qui sont-ils, pourquoi moi et non vous?

 

C’est votre esprit qu’ils veulent anéantir.

Ne vous y tromper pas, vous ne dormez point.

Tout votre être se bat quasi déboussoler

Parce que vos neurones semblent enfantés.

 

Il n’y a pas de chimères émanant de vous-même.

Ce qui vous assaillent vient d’ici et d’ailleurs.

Tout et rien n’existe que dans notre vie imaginaire.

Celle fomentée au fil du temps, qui lui aussi n’existe pas!

 

Juste au moment de vous endormir dans la pénombre,

Laissez la lumière vous envahir tel un talisman.

 

Le samedi, 20 février 2021

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Marcel Charlebois

Marcel Charlebois (89)

J'habite au Québec, à Montréal plus précisément.J'ai découvert à l'âge de 15 ans mon amour des lettres. À la bibliothèque du lycée, j'ai d'abord dévorer les bouquins avant de fignoler ma plume. J'ai aussi depuis comme vous le constaterez fait mon chemin dans cette vie empruntée aux aléas des caprices qui en contrôlent l'existence. Certes j'épluche les lettres tant bien que mal et tant pis, cela me convient parfaitement. Alors me voici sans fioritures et dans mes expressions les plus simples. Voilà donc ma description du fouillis par lequel chacun d'entre nous s'abandonne inéluctablement.

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Alain Salvador
Membre
21 février 2021 12 h 54 min

Faire de beaux rêves, de sals cauchemars… Notre inconscient, notre subconscient, rien ne nous laisse vraiment seul.