Nuit songeuse tisse
Nuit songeuse tisse,
Avale le suc de l’amertume,
La sirène est perplexe,
Le phare de l’océan tousse, se mouche.
Nuit songeuse tisse,
Brode le canevas du destin,
Bah ! La silhouette nocturne
A choisi le fil sombre, est boiteuse l’aiguille.
Nuit songeuse tisse
Dessine un monde de la une,
Une terre est en effervescence,
Une mer est en vomissement.
Nuit songeuse tisse
Les poissons sont des martyrs
De la bavure humaine
On assassine des enfants de l’océan.
Nuit songeuse tisse
Ah ! La langouste ne chante
Plus elle se trouve triste
Sa gorge avale le plastic baladeur.
Chut ! La forêt de l’amazone
On brûle son corps
Ses branches pleurent
La bouche cherche un mets, tue l’oxygène.
Quel ! Délire la raison humaine
Perd la boussole de la sagesse,
Les émotions se consument de sècheresse.
L’amour du pouvoir ne laisse pas le temps à l’action existentielle.
© Fattoum Abidi
28.8. 2019