Ils ont été savamment enfermés.
Nos vieux n’avaient qu’à se la fermer.
La covid les a outrageusement emportés
Dans notre pays de misère fleurdelisé.
Ils nous ont pourtant tout apporté
Et nous les avons tant abandonnés
À leur sort, qu’ils en ont trépassés.
Le virus a le dos large dans sa culpabilité.
Ils ont été contaminés par l’imbécillité.
Dans l’enfer vécu par tous les préposés
Le diable ne leur a pas fait de quartiers.
Impossible pour eux de fuir ou s’évader.
Ils ont été confinés comme des décérébrés.
Sans voix ils n’ont pu que dépérir et succomber.
On leur avait promis de mourir dans la dignité
À l’abri des aléas de cette maudite continuité.
Comme il fut facile de bien les infecter.
De leur en faire croire dans leur cage dorée,
À l’avènement d’une fin bien peaufinée, feutrée.
Jamais je ne voudrais vivre cette merdique réalité.
Les maisons de retraites sont des mouroirs cadenassés.
La voix au chapitre appartient aux despotes, à leur avidité;
Et non auc gens du troisième âge si tant mal représenté et,
En route, détroussés dans leur dernier voyage vers l’éternité.
On leurs offre désormais le choix d’être savamment piqués !
Demain c’est maintenant et hier c’est aujourd’hui,
À bon entendeur salut !
Le lundi, 13 avril 2020
Le confinement est une guerre pour tous, celle de tenir loin de ceux qui nous sont pourtant si proches. Merci pour cette lecture
Vous ne vous êtes pas tromper et à 70 ans , on les laisse mourir a dit certains membres du gouvernement ils ont dit quoi? Pff de toute façon il ne leurs restaient que quelques années..
Même sans cela quand vous avez 12 mn pour faire une toilette complète , habillé et faire le lit et ranger tout, moi j’appelle cela de la maltraitance..
J’ai été soignante dans ce genre d’établissement… malheureusement c’est la triste vérité.
En 2020 les maisons de retraite se sont transformées en charnier. En 2023 ont a déjà tout oublié. L’âgisme et le capital fera son chemin encore et encore.
Merci Marcel de penser à ceux que l’on oublie déjà mis à l’écart de la société dans de structures souvent inadaptées. Au plaisir d’autres cris… car vous avez raison la poésie est aussi – et parfois surtout – faite pour cela.
Je ne les ai pas oubliés en 2020. Comment le pourrais-je moi qui suit à l’automne de sa vie.
Pardon, en 2023.
Belle écriture d’un cri pour nos aînés
merci
Oliver
L’écriture et la poésie ça sert aussi à dénoncer.
Les oubliés c’est comme pisser contre le vent. Ca vous reviens tôt ou tard en pleine face.
Merci, pour ce partage qui donne à réfléchir !
Comme j’aimerais m’être trompé en écrivant ce poème.
Heureusement que la réflexion existe encore.