Méditons sur le célèbre dialogue entre Jésus et Nicodème
Jésus dit à Nicodème : « A moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » »Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? » Jésus répondit : «Personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? ». Toute la question est là ! Nicodème, c’est un peu chacun de nous. On imagine fort bien ce publicain venir questionner Jésus le soir ou la nuit. C’est l’homme public, celui qui se montre et montre qu’il répond aux normes religieuses et aux lois mosaïques. C’est sûrement aussi ce jeune homme riche qui demande à Jésus ce qui lui manque pour accéder au royaume de Dieu alors qu’il applique à la lettre les 10 commandements et paye sa dime. Le genre d’homme à exhiber ostensiblement le billet qu’il donne à la quête ! Jésus lui répond : il te manque une seule chose, vends tout ce que tu as, tout ce qui encombre ta vie, et donne-le aux pauvres. Ayant de trop grands biens, cet homme repartit aussi triste qu’en arrivant, sans aucune intention de changer son mode de vie. C’est bien cette nouvelle naissance que cet homme riche refuse. Celle qui fait renaître au souffle de l’Esprit. L’Eveil dirait la tradition bouddhiste. La conversion confirme le christianisme. L’éveil comme la conversion consistent à cesser de voir le monde à hauteur de porte-monnaie ou d’apparences. Les richesses qui nous encombrent ne sont pas seulement matérielles, mais incluent aussi les doctrines, les idéologies, les croyances du monde etc. Pour initier cette élévation, il faut commence par y croire. Croire que l’on peut naître de nouveau. Que la partie n’est pas déjà jouée le jour de notre naissance. De notre première naissance, celle de la chair. Un chant nous dit d’ailleurs ‘Tu peux naître de nouveau, tu peux tout recommencer, balayer ta vie passée ». Pas forcément une vie de misère, mais aussi une vie d’opulence. Et s’il suffisait de se mettre à l’écoute du vent de l’Esprit ? C’est une chanson écrite par Michel Scouarnec qui nous le rappelle : |
« Le vent souffle où il veut et toi, tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient et tu ne sais pas où il va ». Et Jésus de conclure devant Nicodème : Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
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Tu n’es pas redescendu depuis hier😉
Intéressant échange à lire, échanger et méditer et qui intéresserait fortement ma fille Delphine qui est Oblate à Vanves et catéchiste.
Merci pour ce partage Jean Marie.