Mossoul, Alep et les autres – Hubert-Tadéo Félizé

Le rythme des bombes comme pluie,

Les torrents de feu s’accumulent

Et s’accélèrent dans nos nuits,

Entre les nuages de poussière, nul

Ne doute de la mort. Pas même la vie !

 

Les nuages se transforment en eaux,

Et le sol jonché de cadavres en sang,

L’espace du monde disparait dans nos rangs,

Les explosions ont créé des cratères vers le haut,

Pourquoi douter de l’Homme sans envie.

 

Ceux qui y croyaient  sont devenus les survivants

D’un monde à l’agonie, l’exode, juste un temps,

S’était arrêté aux portes de l’effroi, au bout

Du compte, exténuée la foule percevait les coups,

Mais trop souvent on préférait l’oubli !

 

Mossoul, Alep et les autres, puis plus rien

De beau nous attend là-bas, alors viens

Avec moi, voir les ruines des villes antiques,

Le sort de l’Humanité devient si tragique

Quand l’Homme doute de lui dans son oubli.

 

Le sort de l’Humanité est sombre et poussiéreux

Trop éloigné de nos jours bienheureux,

Me rappelle notre propre souffrance,

Me rappelle à ta propre errance,

Et je suis l’homme qui s’enfuit dans la nuit.

 

Où se trouve le convoi des humanitaires

Perdu sur les routes de poussière

De nos cités entre les pluies des bombes,

Où vont les héros au torse qui se bombe,

Je veux croire en l’espoir qui nous fuit !

 

Ne plus dormir de rêves illusoires

Jusqu’au lever du jour, jusqu’à la tombée du soir,

La foule pleure le nez plongé dans la poussière,

Quand arrivent les convois humanitaires,

Et les peu de sourires redonnent une lueur à la nuit !

 

 

 

© Patrice Merelle 29-01-2017

Nombre de Vues:

36 vues
Hubert-Tadéo Félizé

Hubert-Tadéo Félizé (37)

Recueils :
2012 - Traces d'émoi
2013 - Le verger des larmes
2013 - Le labyrinthe des âmes
2014 - Divine face obscure de la lune
2014- Les coeurs immergés
2015 - Passeur d'émotions

2 réflexions au sujet de “Mossoul, Alep et les autres – Hubert-Tadéo Félizé”

  1. Les habitants de la partie orientale de Mossoul tentent de reprendre, peu à peu, le cours de leur vie. Cette semaine par exemple, 30 écoles ont rouvert leurs portes, avec l’aide de l’UNICEF. 16 000 enfants peuvent ainsi reprendre leur scolarité. (reportage France Culture).
    Dans toutes ces villes martyres, les plus courageux sont les plus pauvres, ceux qui n’avaient pas d’argent pour les passeurs, la liberté a un prix et la dignité aussi ;

Laisser un commentaire