Mes clics et mes claques – Laurence de Koninck

Cinquante ami(e)s sur Facebook… Ca y est, j’ai touché le jackpotes, j’ai ma carte de Gentil Membre, je suis socialement dans la note… Merci les ami(e)s ! Merci mon frère, mon agent doublement préféré ! Il va falloir assurer seule maintenant comme une vraie pro. Car Facebook, ce n’est pas une balade de santé avec deux bonnes copines entre les lignes mais une vraie course de fond tout terrain. Perdre le souffle serait fatal. Entre trop et pas assez, trouver le juste équilibre…

Penser aussi à marquer le coup : sortir les rallonges, faire des plans de tables (sans parti pris), mettre les petits plats dans les grands, dénicher des mots sur mesure. Autrement dit, aimer, commenter, partager et en rajouter pour donner à tous – à commencer par moi-même, l’illusion de les connaître depuis si longtemps… Le tout dans une ambiance bon enfant, un rien pince-Facebook, pour me croire arrivée en haut de la liste, avec, qui sait, de nouveaux camarades qui me likeront beaucoup. Trop fou !

Au train où vont les choses, il faudra peut-être songer à déménager. Partir loin dans le délire. Tirer des plans sur la comète ou bâtir un château en Espagne, histoire de ne plus toucher terre. C’est si bon de planer et trop drôle de se la p…. juste une fois ! Et d’imaginer, le temps d’un clic ou d’un déclic, que toutes et tous vont m’inviter à dîner ou m’offrir un bouquet de rires.

J’oubliais… On fait comment sur Facebook pour échanger téléphones et adresses si affinités ? En tout bien tout honneur, cela va sans dire. Une petite voix, sortie de nulle part, lâche alors tout à trac: « Faut pas rêver… ». Je vois rouge comme ma liste, prends mes clics et vous laisse mes claques. Ca fait trop mal…

© Laurence de Koninck – Publication Facebook, 3 février 2016 – Cent amis aujourd’hui !MINIONS PHOTO

 

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Laurence de Koninck

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Ecrire de la poésie me réjouit,
Jouer sur les mots m’enchante,
Et tant pis si rien ne se produit,
Je repasserai si ça me chante !

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4 Commentaires
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Philippe X
Membre
7 octobre 2018 7 h 20 min

Comment ne pas apprécier une telle réalité ? par peur de la vérité ou par le fait qu’elle soit “la” réalité;…..celle qui dépasse la fiction!