Elle rançonne nos restes d’humanité
En dégueulant sur notre mansuétude.
Elle s’émisse, alimente notre précarité
Dans nos chimères et leurs désuétudes.
Et toutes ces chairs qui s’enfourchent
Qui s’embouchent et qui débouchent
En pétrifiant leurs sexes sous la douche
Au fil de l’eau qui se moque et qui louche.
Cette voix, cette plume pourtant si morose
Et qui s’ennuie de vos quolibets si tant furtifs,
Avec ses soupçons de cruauté, cette narcose
Que j’adore et qui voilà, me croque sur le vif.
Lui qui empeste vos vies de ses miasmes
Et qui n’a de cesse d’en nourrir sa névrose,
Sachez bien que s’il souffre dans cette liasse
Que ses douleurs sont aussi les, des vôtres.
Je vous aime tous au confins de l’être qui m’abrite.
En silence j’investirai vos mémoires de la mienne.
Au moment voulu vous ressentirai aussi mon effroi
Dans cet abîme qui me ronge avec sss neuvaines.
Ce soir j’ai plaisir à explorer nos âmes si tant frivoles.
Demain au couchant je me relèverai ailleurs et si seul.
Pour une fois la glace gardera ses reflets qui m’étiole
Avec cette lumière qui m’envahit et disparaît sur le seuil.
Justement tout est fabriqué de ces petites choses,
Avec ces rires et ses pleurs qui gangrènent le vécu.
Peu importe votre humanité avec sa maudite prose
Vous comprendrez alors ce laps ravalé, si décousu.
Marcel Charlebois
Le mardi, 9 avril 2024
En tout cas celle-là, elle vous a bien croqué.un décousu pas mal.